Le Parlement a acté la vacance du poste de président de la République et désigné le président du Conseil de la Nation comme chef d'Etat pour une durée de 90 jours.Pendant cette période, une élection présidentielle, à laquelle M. Bensalah ne pourra pas être candidat, doit être organisée.
"Je vais travailler à concrétiser les intérêts du peuple", a-t-il déclaré devant le Parlement."C'est une grande responsabilité que m'impose la Constitution".
Cette décision est en effet conforme à ce que prévoit la Constitution algérienne, mais va à l'encontre de ce que réclament les Algériens, qui continuent massivement à manifester pour réclamer le départ de l'ensemble du "système" Bouteflika, dont M. Bensalah est issu.
Mardi matin, à Alger, des centaines de d'étudiants descendus dans la rue scandaient "Dégage Bensalah!" et "Système dégage", devant la Grande poste.
Les partis d'opposition ont boycotté la réunion du Parlement, refusant de valider la nomination de M. Bensalah.
Mardi, l'éditorial du quotidien gouvernemental El Moudjahid, traditionnel vecteur de messages du pouvoir, avait suggéré d'écarter M. Bensalah de la présidence par intérim.
"Cette personnalité (...) n'est pas tolérée par le mouvement citoyen, qui exige son départ immédiat, mais aussi par l'opposition et une partie des représentants des formations politiques de la majorité des deux Chambres du Parlement", avait écrit El Moudjahid.
Président depuis près de 17 ans du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, 77 ans, est un pur produit du régime algérien et un fidèle d'Abdelaziz Bouteflika.
Député, ambassadeur, haut fonctionnaire ministériel, sénateur, il a multiplié les fonctions et présidé les deux chambres du Parlement, sans jamais devenir ministre.
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