Au début des années 2000, plus de 4.000 des 4.500 agriculteurs blancs de l'époque ont été expulsés manu militari de leurs terres au profit de fermiers noirs, sur ordre du gouvernement dirigé par Robert Mugabe.Cette initiative avait pour objectif affiché de corriger les inégalités héritées de la colonisation britannique. Elle a provoqué un effondrement brutal de la production, qui a plongé toute l'économie du pays dans une crise catastrophique dont il ne s'est toujours pas remis.Le gouvernement zimbabwéen avait annoncé le 8 avril qu'il verserait à partir du mois prochain des indemnités aux fermiers blancs expulsés de force.Dans une interview publiée dans le journal gouvernemental Sunday Mail, Emmerson Mnangagwa a précisé que les ministères des Finances et de l'Agriculture ont prévu une enveloppe de 53 millions de dollars zimbabwéens (18 millions de dollars américains)."Nous n'accorderons pas de compensations financières à ceux qui sont en bonne santé. Nous allons aider les fermiers blancs âgés", a-t-il précisé lors de cet entretien, publié à quelques jours du 39e anniversaire de l'indépendance du pays, mardi."Il ne s'agit pas d'une obligation", a-t-il insisté, ajoutant que son gouvernement était en contact avec le Royaume-Uni, ancienne puissance coloniale, pour qu'il "participe à cet effort financier".Ces indemnisations concernent uniquement les investissements réalisés par les fermiers sur leurs propriétés, et non la valeur des terres dont ils ont été expropriés, a insisté le chef d'Etat.Le président Emmerson Mnangagwa, qui a succédé à M. Mugabe après sa démission forcée fin 2017, s'est engagé à relancer l'économie du pays, notamment son agriculture. Son gouvernement a ainsi ordonné l'évacuation des fermes occupées illégalement et la restitution symbolique des terres confisquées à une poignée de Blancs.Il a aussi décidé d'étendre de 5 à 99 ans la durée du bail des fermiers blancs épargnés par la réforme agraire.
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