Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées depuis le début du mouvement.
- Pain et liberté -
Le 19 décembre 2018, des centaines de Soudanais manifestent après la décision du gouvernement de tripler le prix du pain.
Les manifestations coïncident avec le retour d'exil du leader d'opposition Sadek al-Mahdi, ancien Premier ministre chassé du pouvoir en 1989 par le coup d'Etat d'Omar el-Béchir.
"Liberté, Liberté", "le peuple veut la chute du régime", scandent le lendemain des manifestants.
Plusieurs personnes sont tuées dans des affrontements avec les forces de l'ordre.Celles-ci, selon Amnesty International, ouvrent le feu, le 9 janvier, dans un hôpital à Omdourman, ville voisine de Khartoum, où sont soignés des manifestants blessés.
Le 22 février, au lendemain d'une marche réprimée à Khartoum, le président Béchir décrète l'état d'urgence et limoge le gouvernement.
- Béchir déchu par l'armée -
Le 6 avril, marque un net regain de la contestation et le début d'un sit-in devant le quartier général de l'armée.Les manifestants réclament des négociations avec les militaires sur un "gouvernement de transition".
Des affrontements meurtriers ont lieu avec les forces de l'ordre: l'armée, qui ne participe pas à la répression menée par le puissant service de renseignement NISS et la police anti-émeute, affirme qu'elle ne laissera pas le pays "sombrer dans le chaos".
Le 11, les militaires destituent Omar el-Béchir, remplacé par un "Conseil militaire de transition".
Malgré un couvre-feu d'un mois, des milliers de manifestants restent devant le QG de l'armée, rejetant un "coup d'Etat".
La communauté internationale appelle à une transition démocratique.
Le 12, après une journée seulement à la tête du Conseil militaire de transition, le général Awad Ibn Ouf renonce au pouvoir.Un autre militaire lui succède, Abdel Fattah al-Burhane, qui lève le couvre-feu le lendemain et annonce libérer des manifestants arrêtés.
Le chef du service de renseignement, qui a dirigé la répression, démissionne.
Le 17, Omar el-Béchir est transféré dans une prison du nord de Khartoum.
- Appel à la grève générale -
Le 19, les chefs de la contestation annoncent la formation prochaine d'une autorité civile en charge des affaires du pays.
Le 21, les discussions entamées la veille entre les militaires et l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC), qui regroupe les principales formations de la contestation, son suspendues.
Le 24, le Conseil militaire annonce un "accord" sur "la plupart des exigences" des contestataires.Dès le lendemain, une foule immense déferle à Khartoum pour que l'armée cède le pouvoir immédiatement à une autorité civile.
Le 8 mai, les leaders de la contestation accusent les généraux de chercher à retarder la transition.Washington exhorte les chefs militaires à parvenir à un accord.
Le 13, alors que les pourparlers ont repris et connu des avancées, des affrontements nocturnes font six morts à Khartoum.
Le 15, le conseil militaire au pouvoir et des représentants des manifestants annoncent un accord sur une transition politique de trois ans devant préparer un transfert du pouvoir aux civils.Le même jour, au moins huit personnes sont blessées par des tirs contre des manifestants autour du QG de l'armée.
Le 20, de nouvelles négociations entre les généraux au pouvoir et les chefs de la contestation s'achèvent sans accord sur la composition du futur Conseil souverain censé assurer la transition.
- Grève et tentative de dispersion du sit-in -
Une grève générale a lieu les 28 et 29, à l'appel de la contestation, pour faire pression sur l'armée.Le parti d'opposition al-Oumma de l'ancien Premier ministre Sadek al-Mahdi, membre de l'ALC, rejette cette action.
Le 31, le Conseil militaire de transition fait fermer le bureau de Khartoum de la chaîne d'information qatarie Al-Jazeera, qui diffuse régulièrement des images des manifestations.Le même jour, des centaines de Soudanais manifestent en soutien à l'armée dans la capitale.
Le lendemain, le patron de l'ONU Antonio Guterres exhortent les deux parties à reprendre les négociations.
Le 3 juin au matin, le Conseil militaire lance une opération pour tenter de disperser le sit-in qui se tient depuis le 6 avril devant son QG, après avoir dénoncé des débordements en marge de ce rassemblement constituant, selon lui, une "menace pour la sécurité et la paix publiques".
Au moins deux manifestants sont tués, selon le Comité central des médecins, proche de la contestation.
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