"Je n'ai jamais rien fait d'illégal avec la famille" Gupta, a affirmé Jacob Zuma à Johannesburg, lors d'un long monologue pour sa première comparution devant une commission d'enquête sur la corruption pendant son règne (2009-2018).
Les Gupta, qui étaient encore jusqu'à récemment à la tête d'un puissant empire industriel et médiatique en Afrique du Sud, "étaient simplement des amis, de la même façon qu'ils étaient amis" avec les anciens présidents Nelson Mandela (1994-1999) et Thabo Mbeki (1999-2008), a-t-il ajouté.
"Je me demande pourquoi m'accuser, pourquoi les gens pensent que ma relation avec eux (les Gupta) n'était pas correcte quand ils avaient des relations" avec d'autres chefs de l'Etat, qui, eux, n'ont pas été inquiétés sur le sujet, a-t-il souligné.
Depuis qu'elle a lancé ses auditions en août 2018, la commission anticorruption, présidée par le vice-président de la Cour constitutionnelle Raymond Zondo, a compilé un épais dossier à charge contre Jacob Zuma.
Un de ses anciens ministres, Mcebisi Jonas, est venu y raconter comment les frères Gupta étaient venus lui proposer en 2015 le maroquin des Finances en échange de son aide pour obtenir des contrats et d'un pot-de-vin de 600 millions de rands (près de 40 millions d'euros).
Selon M. Jonas, Ajay Gupta lui a alors affirmé sans détour: "Vous devez comprendre que nous contrôlons tout (...) et que le vieux (Zuma) fera tout ce que nous lui dirons de faire".
Un autre ministre des Finances, Nhlanhla Nene, a témoigné avoir été remercié la même année par Jacob Zuma pour avoir refusé un juteux projet de contrat nucléaire qui aurait bénéficié aux mêmes frères Gupta, propriétaires d'une mine d'uranium.
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