Environ 50% des quelque 6,7 millions de Nigériens appelés aux urnes lundi ont participé à la présidentielle, couplée à des législatives et destinée à rétablir un régime civil après un an de junte militaire, a annoncé mardi la commission électorale.
"D'après nos propres estimations, le taux national de participation tourne autour de 50%", a déclaré à l'AFP Gousmane Abdourahamane, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
"Dans les villes comme Niamey, il doit être en-dessous.Le vote a surtout été très important dans les zones rurales", a-t-il expliqué.Un taux de participation de 50% est considéré comme bon au vu des derniers scrutins du genre dans le pays.
Envoyés par les Céni régionales, les résultats sont centralisés et traités par la commission au Palais des congrès de Niamey.
La "lenteur" observée dans la transmission des résultats s'explique par "la complexité dans le traitement des deux scrutins", a expliqué à la télévision publique M. Abdourahamane.
Sur la radio-télévision publique, la Céni a commencé dans l'après-midi à donner des résultats très partiels concernant pour la présidentielle des communes de la région de Maradi (sud-est), et pour les législatives des localités des régions de Dosso (sud), Tillabéri (ouest) et Maradi.
La Céni avait indiqué lundi soir qu'elle comptait donner les résultats provisoires avant le week-end et que de grandes tendances pourraient être connues d'ici à mercredi.
Dans un communiqué, la mission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui avait déployé une centaine d'observateurs, a jugé que le double scrutin s'était déroulé "dans le calme, en toute liberté et en toute transparence", malgré des "insuffisances".
Elle "lance un appel aux candidats pour le respect des résultats issus des urnes" et "exhorte les candidats à l'élection présidentielle à recourir aux voies légales pour régler tout contentieux électoral".
Dans ce pays enclavé du Sahel, l'un des plus pauvres du monde et sous la menace grandissante d'Al-Qaïda, la présidentielle était destinée à porter au pouvoir un civil, près d'un an après le putsch militaire de février 2010 contre Mamadou Tandja.
Sur les dix candidats, quatre hommes faisaient figure de favoris: Mahamadou Issoufou, opposant historique arrivé en tête aux municipales le 11 janvier, deux ex-Premiers ministres de M. Tandja, Seini Oumarou et Hama Amadou, et Mahamane Ousmane, premier président démocratiquement élu (1993-1996).
Le trio Oumarou/Amadou/Ousmane s'est engagé à soutenir celui d'entre eux qui arriverait au second tour, prévu le 12 mars.L'investiture du nouveau président est fixée au 6 avril.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.