Djibouti : sept soldats tués dans l'attaque de leur caserne
Sept soldats djiboutiens ont été tués dans l'attaque de leur caserne par un groupe rebelle aux premières heures de vendredi, et six sont portés disparus, a annoncé le ministère de la Défense.
8 octobre 2022 à 15h51 par AFP
Dans un communiqué, le ministère de la Défense a imputé l'attaque de la base de Garabtisan, dans le nord de ce petit pays de la Corne de l'Afrique, au "FRUD armé" (Front pour la restauration de l'unité et de la démocratie), le décrivant comme un "groupe terroriste". Bien que "nos militaires se soient défendus vaillamment, cette attaque aura causé la mort de sept de nos soldats, (fait) 4 blessés ainsi que 6 portés disparus", a-t-il indiqué, en précisant que des recherches étaient en cours pour retrouver les soldats disparus et "neutraliser ces terroristes". "Cette bande est bien connue pour ses actes odieux et criminels consistant à terroriser et piller les populations des secteurs éloignés du pays", a affirmé le ministère. Le FRUD a condamné dans un communiqué cette attaque qui "vise à instaurer un climat de guerre et d'instabilité dans notre pays". Recruté parmi la communauté afar du nord de Djibouti, le FRUD a lancé une rébellion contre le gouvernement en 1991, affirmant vouloir défendre les intérêts des Afars contre les Issas, l'autre grande communauté ethnique du pays. Le groupe s'est ensuite scindé et, bien que le FRUD soit membre de la coalition UMP au pouvoir qui soutient le président Ismaïl Omar Guelleh, la branche armée reste engagée dans la résistance armée. Situé sur l'une des routes maritimes les plus fréquentées du monde, à l'endroit où la mer Rouge rejoint le golfe d'Aden, Djibouti abrite la seule base militaire américaine en Afrique et la plus grande base militaire française à l'étranger. La Chine, qui a d'importants intérêts économiques dans la Corne de l'Afrique, a également basé son unique base militaire du continent à Djibouti, où elle possède un port.