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Le FMI maintient son aide technique à l'Ethiopie mais pas de financement en vue

Le Fonds monétaire international a indiqué jeudi qu'il continuait à apporter une aide technique à l'Éthiopie malgré l'aggravation du conflit dans le pays, mais compte tenu de l'incertitude, il n'a pas entamé de discussions sur un éventuel programme de financement du FMI.

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4 novembre 2021 à 17h06 par AFP

Le Tigré, région au nord du pays, est en proie depuis un an à un conflit entre les autorités dissidentes locales et les forces du gouvernement éthiopien. Mardi, le gouvernement a déclaré l'état d'urgence dans l'ensemble du pays. "Compte tenu de l'incertitude accrue sur le terrain, et de son impact sur la macro-économie (...), il est difficile d'avoir des discussions sur un programme (de financement) à ce stade", a déclaré Gerry Rice, porte-parole du FMI lors d'une conférence de presse. "Mais nous sommes prêts à nous engager lorsque le moment sera venu", a-t-il ajouté. Il a par ailleurs souligné que le Fonds continuait "de collaborer avec les autorités pour fournir des conseils politiques et une assistance technique". "Comme tout le monde, nous surveillons avec inquiétude l'évolution de la situation en Éthiopie", a réagi Gerry Rice. Le conflit est marqué par une "brutalité extrême", avait dénoncé mercredi la Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet. Le conflit a exacerbé les difficultés économiques du pays et le gouvernement a demandé la restructuration de sa dette. "Nous nous félicitons de la formation du comité des créanciers pour l'Éthiopie dans le cadre commun du G20", a déclaré le porte-parole du FMI. Au début de la pandémie de Covid, les pays riches du G20 avaient offert aux pays pauvres un moratoire sur le paiement du service de leur dette jusqu'à la fin de l'année avant de le prolonger jusqu'à la fin 2021. Parallèlement à cette initiative de suspension du service de la dette (DSSI), ils avaient créé, en novembre 2020, un "cadre commun" destiné à restructurer voire annuler la dette des pays qui en feraient la demande. Le Tchad, l'Ethiopie suivis de la Zambie avaient alors demandé à participer à ce mécanisme.