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Mali: le président de transition appelle à l'unité après la levée de sanctions

Le président de transition malien, le colonel Assimi Goïta, a appelé vendredi à l'unité et à se concentrer sur le développement et la stabilité, dans son premier discours après la levée des sanctions économiques imposées par la Cédéao à la suite du coup d'Etat.

AFRICA RADIO

9 juillet 2022 à 1h36 par AFP

"Le temps est venu d'une union sacrée autour des intérêts supérieurs de la nation", a déclaré dans d'une émission en direct, Assimi Goita, arrivé au pouvoir lors d'un coup d'Etat en mai 2021. Les dirigeants des pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont levé dimanche les sanctions contre le régime militaire du Mali, y compris un embargo commercial et financier imposé en janvier, après que la junte a dévoilé un plan pour gouverner pendant cinq ans. Les sanctions ont durement touché l'Etat enclavé du Sahel, dont l'économie est déjà mise à rude épreuve par une insurrection djihadiste qui dure depuis une décennie. Les colonels au pouvoir avaient cédé aux exigences de la Cédéao en publiant une nouvelle loi électorale et un calendrier qui comprend une élection présidentielle en février 2024, un calendrier accepté par la Cédéao. "Il est clair que notre approche n'a jamais été de remettre en cause le retour à l'ordre constitutionnel. Cependant, cela doit se faire dans des conditions de sécurité et de stabilité", a-t-il dit. Mardi, il s'est rendu à Nioro, dans l'ouest du Mali, pour lancer une campagne de réponse à l'insécurité alimentaire. "Nous sommes bien conscients que les causes (de l'insécurité alimentaire) sont, entre autres, les aléas climatiques, mais aussi les conflits intercommunautaires", a déclaré le colonel Goïta lors d'une conférence de presse mardi. Dans son allocution de vendredi, il a remercié la Guinée et la Mauritanie voisines pour leur "solidarité" tout au long de l'embargo. Leurs territoires et ports, à Conakry et Nouakchott, ont permis de contourner l'embargo ouest-africain. Bamako a ainsi pu contourner Dakar et Abidjan où transitent traditionnellement l'essentiel des produits destinés au Mali enclavé. La crise politique au Mali est accompagnée d'une grave crise sécuritaire depuis 2012 et du déclenchement d'insurrections séparatistes et djihadistes dans le nord.