Jean Claude Naimro du groupe Kassav rend hommage a Jacob Desvarieux

La libre antenne du vendredi

Guillaume Soro et Alassane Ouattara se sont parlés

Alain Lobognon : "Notre football local est dans le coma"

SIA 2024 : " le métier d'agriculteur est menacé " 

Côte d'Ivoire : Les champions reçus et récompensés par le président Alassane Ouattara

CAN 2023 : " tous les Ivoiriens se retrouvent derrière l'équipe nationale"

Can 2023 : La Côte d'Ivoire sur le toit de l'Afrique

Attaque jihadiste en Côte d'Ivoire: peur sur la ville de Ferké

"La population a peur. Ce qui est arrivé, le Mali et le Burkina l'ont connu", affirme Kiali Ouattara, chef traditionnel à Ferkessédougou,dans le nord de la Côte d'Ivoire, après l'attaque jihadiste qui a coûté la vie à 13 militaires à Kafolo, à moins de 100 km, sur la frontière burkinabè.

"Je vois des patrouilles de la gendarmerie sillonner la ville mais la peur demeure", apr&egrave;s l'attaque du 11 juin, ajoute ce chef de canton de "Ferk&eacute;", la capitale r&eacute;gionale.Les op&eacute;rations militaires se poursuivent encore dans la zone de Kafolo, dont l'acc&egrave;s est interdit &agrave; la presse.&nbsp;
"Le commando qui a attaqu&eacute; Kafolo appartient &agrave; la katiba Macina d'Amadou Koufa", affirme une source s&eacute;curitaire, en r&eacute;f&eacute;rence au groupe du pr&eacute;dicateur radical peul, implant&eacute; dans le centre du Mali et appartenant au Groupe de soutien &agrave; l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance du Sahel affili&eacute;e &agrave; Al-Qa&iuml;da.
L'attaque du poste mixte arm&eacute;e-gendarmerie &eacute;tait une r&eacute;plique &agrave; l'op&eacute;ration "Como&eacute;" (fleuve entre les deux pays) des arm&eacute;es ivoirienne et burkinab&egrave; pour d&eacute;loger des jihadistes install&eacute;s dans le nord de la C&ocirc;te d'Ivoire.&nbsp;
Une soixantaine de personnes, dont le "chef du commando", un Burkinab&eacute;, ont &eacute;t&eacute; arr&ecirc;t&eacute;es, soit apr&egrave;s l'assaut de Kafolo, soit avant (pendant l'op&eacute;ration Como&eacute;), selon les autorit&eacute;s.&nbsp;
C'est la premi&egrave;re attaque jihadiste en C&ocirc;te d'Ivoire depuis Grand Bassam en 2016 (19 morts).Toutefois, &agrave; l'inverse de l'attentat qui a frapp&eacute; la station baln&eacute;aire du Sud, cette fois ce n'est pas un commando suicide qui s'est d&eacute;plac&eacute;, mais certains des assaillants &eacute;taient implant&eacute;s dans la zone, souligne une source s&eacute;curitaire qui juge cette attaque "beaucoup plus inqui&eacute;tante".

- Implantation &agrave; long terme -&nbsp;

La pr&eacute;sence de jihadistes dans cette contr&eacute;e enclav&eacute;e, peu peupl&eacute;e,&nbsp;avec des petites for&ecirc;ts, &eacute;tait signal&eacute;e depuis plus d'un an.Profitant de fronti&egrave;res poreuses, les groupes se servaient sans doute du territoire ivoirien comme d'une base de repos avant d'&ecirc;tre "d&eacute;rang&eacute;s".
"Il y a probablement une strat&eacute;gie d'implantation sur le long terme", estime une source s&eacute;curitaire, qui trace des parall&egrave;les avec l'apparition du jihadisme au Burkina il y a 5 ans: "On a minimis&eacute; au d&eacute;but, regardez le r&eacute;sultat".
"Au Burkina, les jihadistes proposent &agrave; des jeunes de devenir leurs AR (agents de renseignement) pour 25.000 F CFA par mois (environ 40 euros, somme importante pour ces r&eacute;gions, NDLR).C'est plus que probable qu'ils font de m&ecirc;me en C&ocirc;te d'Ivoire", ajoute cette source.&nbsp;
Longtemps d&eacute;laiss&eacute; par le pouvoir politique issu du Sud, le Nord majoritairement musulman est le fief du pr&eacute;sident Alassane Ouattara, &eacute;lu en 2010 et 2015, et qui y a beaucoup investi.Mais la r&eacute;gion reste d&eacute;munie.&nbsp;
"La pauvret&eacute; attire le jihadisme.Les jihadistes font de +bonnes propositions+ aux jeunes et ils sont tent&eacute;s.Il faut leur expliquer qu'il n'y pas de sous-m&eacute;tiers dans l'agriculture...M&ecirc;me si vous avez 100.000 FCFA (environ 150 euros) dans votre poche, vous ne pouvez pas acheter la vie de quelqu'un", estime Kon&eacute; Soungalo, pr&eacute;sident des jeunes de Ferk&eacute;.
"On leur explique qu'un terroriste est une personne lambda qui est parmi nous et agit quand il peut ou veut", ajoute Kon&eacute; Soungalo, qui participe avec les autorit&eacute;s &agrave; des campagnes de sensibilisation."Il ne faut pas que le chaos arrive ici".

- En premi&egrave;re ligne -

Les largesses des jihadistes peuvent leur attirer les bonnes gr&acirc;ces des populations qui n'appr&eacute;cient pas forc&eacute;ment la pr&eacute;sence des forces de l'ordre et les contr&ocirc;les, souvent synonymes d'amendes ou de racket.&nbsp;
Comme le note un op&eacute;rateur &eacute;conomique, "il y a souvent une connivence" entre les jihadistes et les trafiquants ou contrebandiers en tous genres.
Dans certaines zones, on assiste &agrave; une radicalisation ou en tout cas &agrave; une "wahhabisation" de la pratique religieuse.Au sud de Ferkess&eacute;dougou, "Il y a au moins un village o&ugrave; les hommes se rendent d&eacute;sormais seuls &agrave; la mosqu&eacute;e et o&ugrave; des femmes se voilent", contrairement aux habitudes de l'islam local, pr&eacute;cise un responsable s&eacute;curitaire.&nbsp;
Mohamed Lamine&nbsp;Kon&eacute;, l'imam de la mosqu&eacute;e principale&nbsp;de Ferk&eacute;, assure n'avoir jamais vu de cas de radicalisation mais reconna&icirc;t: "Le pr&eacute;fet nous a demand&eacute; de faire tr&egrave;s attention et de le tenir inform&eacute;".&nbsp;
"La vie continue mais maintenant on r&eacute;fl&eacute;chit avant de se d&eacute;placer en dehors de Ferk&eacute;", avoue un commer&ccedil;ant.
Le maire Kaweli Ouattara, un proche de l'ex-chef rebelle Guillaume Soro, est inquiet: "Ce qui se passe &agrave; Kafolo ou Kong peut se passer ici.Le Mali et le Burkina ne sont pas loin.Nous sommes en premi&egrave;re ligne!".&nbsp;

Attaque jihadiste en Côte d'Ivoire: peur sur la ville de Ferké

"La population a peur. Ce qui est arrivé, le Mali et le Burkina l'ont connu", affirme Kiali Ouattara, chef traditionnel à Ferkessédougou,dans le nord de la Côte d'Ivoire, après l'attaque jihadiste qui a coûté la vie à 13 militaires à Kafolo, à moins de 100 km, sur la frontière burkinabè.

Podcast

Jean Claude Naimro du groupe Kassav rend hommage a Jacob Desvarieux

La libre antenne du vendredi

A lire aussi

Guillaume Soro et Alassane Ouattara se sont parlés

Alain Lobognon : "Notre football local est dans le coma"

SIA 2024 : " le métier d'agriculteur est menacé "

Côte d'Ivoire : Les champions reçus et récompensés par le président...

CAN 2023 : " tous les Ivoiriens se retrouvent derrière l'équipe...

Can 2023 : La Côte d'Ivoire sur le toit de l'Afrique