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Caricatures: 5.000 fidèles maliens exigent des excuses d'Emmanuel Macron

Quelque 5.000 fidèles musulmans rassemblés dans et autour de la Grande mosquée de la capitale malienne Bamako ont fustigé mercredi les caricatures au coeur d'une crise entre la France et le monde arabo-musulman.

Le Haut conseil islamique du Mali (HCIM), principale organisation islamique dans ce pays &agrave; 90% musulman, qui avait appel&eacute; &agrave; ce rassemblement, d&eacute;nonce "les discours irresponsables, diffamatoires, calomnieux et anti-r&eacute;publicains" de M. Macron "sur l'islam et les caricatures", a d&eacute;clar&eacute; son secr&eacute;taire-g&eacute;n&eacute;ral adjoint, Moussa Bocar Bah.
L'organisation, courroie de transmission traditionnelle entre le pouvoir et les musulmans du Mali, r&eacute;clame des "excuses &agrave; la communaut&eacute; musulmane du monde" du pr&eacute;sident fran&ccedil;ais, a-t-il ajout&eacute;."La France et les Fran&ccedil;ais ont d&eacute;pass&eacute; les bornes. Ils ont touch&eacute; &agrave; l'intouchable, notre proph&egrave;te Mahomet. C'est impardonnable", a pour sa part estim&eacute; un vice-pr&eacute;sident du HCIM, Mohamed Traor&eacute;."Stop &agrave; la provocation. Sinon il y aura pire", mena&ccedil;ait une banderole d&eacute;ploy&eacute;e dans la mosqu&eacute;e, pleine &agrave; craquer, o&ugrave; &eacute;tait notamment pr&eacute;sent l'imam conservateur Mahmoud Dicko, ancien dirigeant du Haut Conseil et l'une des personnalit&eacute;s les plus influentes du Mali.

<blockquote class="twitter-tweet">
&Ccedil;a se passe &agrave; la grande mosqu&eacute;e de Bamako, le meeting de protection du Haut Conseil Islamique du Mali contre la sortie du Pr&eacute;sident Fran&ccedil;ais, Emmanuel Macron sur la caricature du Proph&egrave;te Mohamed (PSL).<a href="https://twitter.com/hashtag/FranceBoycott?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#FranceBoycott</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/Islam?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Islam</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/Mali?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Mali</a> <a href="https://t.co/mNfxr6N6L7">pic.twitter.com/mNfxr6N6L7</a>
&mdash; KONATE Malick (@konate90) <a href="https://twitter.com/konate90/status/1321471861855866881?ref_src=twsrc%5Etfw">October 28, 2020</a></blockquote>

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Lors de la c&eacute;r&eacute;monie d'hommage &agrave; Samuel Paty, professeur d'histoire d&eacute;capit&eacute; pr&egrave;s de Paris le 16 octobre dans un attentat islamiste pour avoir montr&eacute; &agrave; ses &eacute;l&egrave;ves des caricatures du proph&egrave;te de l'islam, le pr&eacute;sident Emmanuel Macron a promis que la France ne renoncerait pas &agrave; ces dessins, au nom de la libert&eacute; d'expression. Il est depuis lors devenu la cible de manifestations dans plusieurs pays.

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