Quatre ans après le coup d’État de septembre 2021, la Guinée se prépare à élire un nouveau président le 28 décembre 2025. Le décret, signé par le chef de la junte Mamadi Doumbouya, a été lu samedi soir à la télévision nationale. Cette élection doit marquer la fin de la transition militaire engagée depuis la chute du président Alpha Condé.
Un référendum largement approuvé
Cette annonce intervient après la validation, vendredi, des résultats du référendum constitutionnel du 14 août. Le "oui" l’a emporté à 89,38 %, ouvrant la voie à des élections présidentielle et législatives. La date des législatives reste à fixer.
La nouvelle Constitution, promulguée samedi, remplace la Charte de transition et supprime l’interdiction faite aux membres de la junte de se présenter, ouvrant la voie à une candidature de Mamadi Doumbouya.
Opposition sceptique et climat répressif
L’opposition, qui avait boycotté le référendum, dénonce une "mascarade" et accuse le général Doumbouya de vouloir se maintenir au pouvoir. Depuis 2021, le régime est accusé de dérives autoritaires : interdiction des manifestations, suspension de médias et de partis, arrestations d’opposants, exils forcés.
Jeudi, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, a exhorté Conakry à lever les restrictions "inacceptables" visant les libertés politiques avant les élections.
Un scrutin sous haute surveillance
Pour la communauté internationale, ce scrutin sera décisif pour juger de la volonté réelle du pouvoir guinéen de rétablir un ordre constitutionnel. Reste à savoir si Mamadi Doumbouya respectera son engagement initial de ne pas se présenter.
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