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Elections au Burundi: le chef de l'opposition rejette les premiers "résultats fantaisistes"

Le leader du principal parti d'opposition du Burundi, Agathon Rwasa, a qualifié de "fantaisistes" les résultats partiels portant sur 12% des 119 communes, proclamés jeudi par la radiotélévision nationale, accordant au candidat du pouvoir une victoire écrasante.

Les r&eacute;sultats partiels de ces &eacute;lections g&eacute;n&eacute;rales qui se sont tenues mercredi, dont une pr&eacute;sidentielle disput&eacute;e sans le sortant Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, ont &eacute;t&eacute; annonc&eacute;s jeudi au journal de 20H00 (18H00 GMT).
Le pr&eacute;sident de la Commission &eacute;lectorale nationale ind&eacute;pendante (C&eacute;ni), Pierre-Claver Kazihise avait appel&eacute; jeudi matin les Burundais &agrave; la patience pour la publication des r&eacute;sultats partiels, attendus au plus t&ocirc;t &agrave; partir de vendredi.
"Je rejette ces r&eacute;sultats.Ces r&eacute;sultats qu'on est en train de proclamer sont des r&eacute;sultats fantaisistes, ils ne collent pas avec la r&eacute;alit&eacute;", a d&eacute;clar&eacute; jeudi soir M. Rwasa.
"Je le dis parce que hier (mercredi soir,) lorsqu'on a commenc&eacute; &agrave; faire le comptage des voix, on a suivi, on &eacute;tait en t&ecirc;te et les r&eacute;sultats que nous avons d&eacute;montrent que nous sommes toujours en t&ecirc;te", a-t-il poursuivi.
"On peut facilement d&eacute;montrer que c'est une tricherie" a assur&eacute; le chef de l'opposition, assurant avoir "gagn&eacute;".
"Les chiffres qu'on est en train de balancer sur les ondes sont le r&eacute;sultats d'une pure manipulation simplement", a-t-il insist&eacute;.
Ces r&eacute;sultats partiels donnent par exemple au candidat du parti au pouvoir CNDD-FDD, le g&eacute;n&eacute;ral &Eacute;variste Ndayishimiye, 73,9%, contre 24,6 % &agrave; M. Rwasa dans la commune de Kabezi, dans le Bujumbura rural, pourtant consid&eacute;r&eacute; comme un fief historique du chef de l'opposition.
Ces &eacute;lections, qui se sont globalement d&eacute;roul&eacute;es dans le calme, marquent la fin de l'&egrave;re Nkurunziza.
Sa candidature &agrave; un troisi&egrave;me mandat controvers&eacute; en 2015 avait plong&eacute; son pays dans une grave crise politique, qui avait fait au moins 1.200 morts et pouss&eacute; &agrave; l'exode 400.000 Burundais.