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Plus de 20 personnes, dont 12 civils, tuées au Mali

Douze civils, dont deux femmes et un enfant, et 11 militaires maliens ont été tués dans une série d'attaques mardi dans le centre du Mali, soit le plus lourd bilan dans le pays depuis le putsch du 18 août.

Ces attaques interviennent quelques jours apr&egrave;s la lib&eacute;ration de quatre otages --un dirigeant de l'opposition, Souma&iuml;la Ciss&eacute;, la Fran&ccedil;aise Sophie P&eacute;tronin et deux Italiens-- contre quelque 200 d&eacute;tenus r&eacute;clam&eacute;s par les groupes jihadistes, un &eacute;change qui n'a donc visiblement pas suscit&eacute; d'accalmie sur le terrain.
Pr&egrave;s de la fronti&egrave;re burkinab&eacute;, une position militaire &agrave; Sokoura, dans le cercle de Bankass, "a &eacute;t&eacute; attaqu&eacute; par des individus arm&eacute;s non identifi&eacute;s" vers 01H00 du matin, a indiqu&eacute; dans la soir&eacute;e le minist&egrave;re de la D&eacute;fense, en faisant &eacute;tat d'un bilan provisoire de neuf morts dans les rangs de l'arm&eacute;e.
Un renfort d&eacute;p&ecirc;ch&eacute; sur les lieux "est &agrave; son tour tomb&eacute; dans une embuscade au niveau du pont de la localit&eacute; de Paroukou", selon le minist&egrave;re de la D&eacute;fense.Il pr&eacute;cise que deux soldats ont &eacute;t&eacute; tu&eacute;s, alors qu'un bilan publi&eacute; plus t&ocirc;t par l'arm&eacute;e malienne avait fait &eacute;tat de trois militaires tu&eacute;s.&nbsp;
"C&ocirc;t&eacute; ennemi, 13 terroristes (ont &eacute;t&eacute;) abattus et deux v&eacute;hicules d&eacute;truits par l'aviation militaire", selon le minist&egrave;re de la D&eacute;fense.
Douze civils, des forains se rendant &agrave; la foire hebdomadaire de Bankas, ont &eacute;t&eacute; tu&eacute;s au m&ecirc;me endroit dans des circonstances encore floues.
Selon une source polici&egrave;re, les forains "suivaient le renfort de l'arm&eacute;e", se croyant prot&eacute;g&eacute;s, et ont ensuite &eacute;t&eacute; pris pour cibles par des assaillants.
Mais selon un repr&eacute;sentant de l'Etat dans la r&eacute;gion, le v&eacute;hicule transportant les civils "se trouvait en premier position", devant les renforts militaires, dont l'arriv&eacute;e a "co&iuml;ncid&eacute;" avec l'attaque.Des "&eacute;changes de tirs" s'en sont suivis, a-t-il pr&eacute;cis&eacute; en s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
En tout &eacute;tat de cause, 12 civils ont &eacute;t&eacute; tu&eacute;s, dont deux femmes et un enfant, selon la source polici&egrave;re et Oumar Guindo, un repr&eacute;sentant des jeunes bas&eacute; &agrave; Bandiagara.
L'arm&eacute;e a &eacute;galement fait &eacute;tat de "10 bless&eacute;s" et des disparus lors de l'attaque contre les renforts.Ni le minist&egrave;re, ni l'arm&eacute;e n'&eacute;voquent en revanche de victimes c&ocirc;t&eacute; civil.
"Tous ces bilans sont provisoires", a soulign&eacute; l'arm&eacute;e, qui subit l&agrave; ses plus lourdes pertes depuis le putsch qui a renvers&eacute; le 18 ao&ucirc;t le pr&eacute;sident Ibrahim Boubacar Ke&iuml;ta.

- Combat de "longue haleine" -

Les attaques asym&eacute;triques contre l'arm&eacute;e ont fait 175 morts en six mois, selon les derniers rapports trimestriels de l'ONU.
"L'ennemi est connu et le vaincre est possible", a d&eacute;clar&eacute; vendredi le pr&eacute;sident de transition Bah Ndaw, en r&eacute;f&eacute;rence aux groupes jihadistes.
"A d&eacute;faut de gagner tout de suite cette guerre que je sais de longue haleine, nous devons remporter des victoires rassurantes", a-t-il ajout&eacute; &agrave; l'ouverture du premier Conseil des ministres du gouvernement de transition.
Les colonels qui ont renvers&eacute; M. Ke&iuml;ta, lors d'un putsch r&eacute;alis&eacute; officiellement sans effusion de sang, se sont engag&eacute;s &agrave; rendre le pouvoir &agrave; des dirigeants civils &eacute;lus au terme d'une p&eacute;riode de transition d'une dur&eacute;e maximale de 18 mois.
Le pr&eacute;sident de transition et son vice-pr&eacute;sident, le chef de la junte, le colonel Assimi Go&iuml;ta, ont pr&ecirc;t&eacute; serment le 25 septembre.Deux jours apr&egrave;s, Moctar Ouane, un ancien ministre des Affaires &eacute;trang&egrave;res et diplomate de carri&egrave;re &eacute;tait charg&eacute; de former le gouvernement de transition, annonc&eacute; le 5 octobre.
La semaine derni&egrave;re, au moins cinq habitants d'un village du centre du Mali, Farabougou, dans le secteur de Niono, avaient &eacute;t&eacute; tu&eacute;s par de pr&eacute;sum&eacute;s jihadistes assi&eacute;geant leur localit&eacute;.
Ces violences faisaient suite &agrave; l'enl&egrave;vement le 6 octobre lors de la foire hebdomadaire du village d'une vingtaine de personnes, dont neuf &eacute;taient retenues depuis.
Le centre du Mali est pris dans un tourbillon de violences depuis l'apparition en 2015 dans cette r&eacute;gion d'un groupe jihadiste men&eacute; par le pr&eacute;dicateur peul Amadou Koufa, qui a largement recrut&eacute; au sein de sa communaut&eacute;.
Les affrontements communautaires se sont alors multipli&eacute;s entre les Peuls, majoritairement &eacute;leveurs, et les ethnies bambara et dogon pratiquant essentiellement l'agriculture, qui ont cr&eacute;&eacute; des groupes d'autod&eacute;fense,&nbsp;en s'appuyant notamment sur les chasseurs traditionnels dozos.

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