Nord du Burkina : quatre soldats tués dans l'explosion d'un engin artisanal (armée)

Quatre soldats burkinabè ont été tués et un blessé dans l'explosion d'un engin artisanal, vendredi dans le nord du pays, a annoncé samedi l'état-major de ce pays en proie à des attaques jihadistes récurrentes.

AFRICA RADIO

26 novembre 2022 à 14h21 par AFP

"Un incident à l'engin explosif improvisé s'est produit ce vendredi sur l'axe Bourzanga-Kongoussi, au retour d'une mission d'escorte sur Djibo", chef-lieu de la province du Soum, a indiqué l'armée dans un communiqué. "Cet incident a malheureusement occasionné la perte de quatre de nos vaillants combattants. Un blessé, évacué d'urgence, a été pris en charge par le service de santé des Armées", poursuit le texte. "L'unité ciblée avait escorté un convoi de ravitaillement dans la ville de Djibo", a précisé à l'AFP une source sécuritaire, expliquant que "les éléments avaient essuyé des tirs de harcèlement plus tôt". Comme de nombreuses autres villes du nord du Burkina Faso, Djibo est sous blocus des groupes jihadistes, qui mènent des attaques contre les convois de ravitaillement, principalement sur l'axe menant à Bourzanga et Kongoussi. Depuis 2015, le Burkina Faso est régulièrement endeuillé par des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes ayant fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers. Ces attaques se sont multipliées ces derniers mois, essentiellement dans le nord et l'est du pays. Investi le 21 octobre président de la transition par le Conseil constitutionnel, le capitaine Ibrahim Traoré, auteur d'un coup d'Etat militaire le 30 septembre contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, s'est donné pour objectif "la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes". A l'issue d'une grande campagne de recrutement, 90.000 civils se sont inscrits pour rejoindre les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), appelés à seconder l'armée dans sa lutte contre les jihadistes.