Afrikaners exilés aux Etats-Unis : l'Afrique du Sud dément toute oppression

Actus. Les Afrikaners accueillis aux États-Unis comme réfugiés "ne peuvent fournir aucune preuve de persécution", a déclaré lundi 12 mai le ministre sud-africain des Affaires étrangères, Ronald Lamola, lors d’une conférence de presse à Pretoria.

Afrikaners exilés aux Etats-Unis : l'Afrique du Sud dément toute oppression
La nouvelle administration américaine cible particulièrement depuis des mois l'Afrique du Sud, dont est originaire Elon Musk est originaire. - Flickr

Pretoria remet en cause le statut de réfugié accordée à 49 de ses ressortissants sud-africains, tous Afrikaners, descendants des premiers colons européens. Ces derniers ont quitté l’Afrique du Sud dimanche 11 mai pour les États-Unis, affirmant fuir des persécutions. Une fuite encouragée par un décret de l’ancien président Donald Trump, selon lequel ils seraient victimes de dépossession de leurs terres et même d’un "génocide".

"Aucune donnée n’atteste d’une quelconque persécution", a insisté Ronald Lamola. Selon le ministre sud-africain des Affaires étrangères, la criminalité touche l’ensemble de la population. Il s’appuie pour cela sur "un certain nombre de rapports statistiques, y compris ceux de la police". "Conformément à la définition internationale, ces personnes ne remplissent pas les critères pour bénéficier du statut de réfugié", a-t-il ajouté.

7% des Sud-Africains détiennent 72% des terres agriocoles 

Pour obtenir cette protection, il est nécessaire de prouver avoir déjà été tourmenté en Afrique du Sud ou démontrer une crainte fondée de future attaque. Le gouvernement sud-africain souligne également que ces personnes doivent être d'origine afrikaner ou appartenir à une minorité raciale clairement identifiée.

Le ministère des Affaires étrangères a précisé n’avoir reçu aucun détail concernant l’identité des personnes concernées, la procédure étant confidentielle dans le pays d’accueil.

La minorité blanche représente un peu plus de 7% de la population sud-africaine, mais possédait encore 72% des terres agricoles en 2017, selon des chiffres officiels. Un héritage de la politique d’expropriation de la population noire pendant la colonisation et l’apartheid, que des lois votées depuis 1994 cherchent à corriger. C’est également parmi eux qu’étaient issus les principaux dirigeants du régime d’apartheid, système de ségrégation raciale qui a privé la majorité noire de ses droits fondamentaux de 1948 jusqu’au début des années 1990.

Avec l'AFP.

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