Écoutez l'analyse de Jonas Moulenda, journaliste gabonais
"La famille Bongo a été libérée et vient d'arriver à Luanda", indique un communiqué sur la page Facebook de la présidence angolaise.
Ali Bongo, dont la famille a dirigé pendant 55 ans le Gabon, avait été renversé le 30 août 2023 par le général Brice Clotaire Oligui Nguema et était depuis assigné à résidence dans la capitale Libreville.
L'épouse d'Ali Bongo, Sylvia Bongo, 62 ans, et son fils Noureddin, 33 ans, emprisonnés dans l'attente de leur procès pour détournement de fonds publics, avaient été récemment libérés et également placés sous résidence surveillée, selon plusieurs médias gabonais.
Alain-Claude Bilie By Nze, dernier Premier ministre sous M. Bongo, a jugé que la libération de la famille démontre que sa détention "ne respectait pas le cadre de la loi et de la justice". "Le président Oligui Nguema n'a pas fait preuve de clémence: il a dû s'incliner face aux exigences internationales après ce que tout le monde a compris comme un abus de pouvoir", a-t-il ajouté.
Les avocats de Sylvia Bongo, née en France, et de son fils ont affirmé qu'ils avaient subi des tortures pendant leur détention.
Lire aussi : Détention de Sylvia et Nourredin Bongo au Gabon : leurs avocats dénoncent le "silence" de la France
"Une honte pour les premiers jours" du gouvernement
Un député du Parlement gabonais de transition, Geoffroy Foumboula Libeka, a qualifié le transfert de la famille, "au milieu de la nuit et dans un silence total", de "véritable honte pour les premiers jours" du nouveau gouvernement. "Où est la souveraineté du Gabon?", s'est-il interrogé sur les réseaux sociaux, accusant la libération de la famille Bongo d'être "le prix à payer" pour la réintégration du Gabon au sein de l'Union africaine, actuellement présidée par Joao Lourenço.
La présidence gabonaise avait annoncé lundi 12 mai sur les réseaux sociaux que M.Lourenço avait rencontré Brice Oligui Nguema à Libreville pour des discussions axées "sur le renforcement de la coopération bilatérale, le bon déroulement des élections démocratiques marquant la fin de la transition au Gabon".
Ils ont également évoqué la levée des sanctions suite à la réintégration du Gabon au sein de l'UA.
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