Un porte-parole de l'armée a évoqué une "opération de grande envergure" pour chasser les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de leurs dernières positions dans l'Etat de Khartoum.
Les FSR, en guerre contre l'armée depuis plus de deux ans, se sont repliés dans le sud et l'ouest d'Omdurman après la perte en mars de Khartoum. Ces dernières semaines, les paramilitaires ont intensifié les frappes de drones sur différentes villes, notamment Port-Soudan où s'est replié le gouvernement soudanais. "L'amplitude de ces attaques de drones représente une escalade majeure dans le conflit", selon l'expert ONU en droits humains, Radhouane Nouicer. "Les attaques récurrentes sur les infrastructures vitales menacent la vie des civils" et "aggravent la situation humanitaire", a-t-il dit dans un communiqué publié lundi à Genève, soulignant que ces frappes visent des zones très peuplées et des cibles comme l'aéroport international de Port-Soudan.
Pour le chercheur Roland Marchal, l'utilisation des drones marque un tournant dans ce conflit
L'armée contrôle à présent le centre, l'est et le nord du Soudan, tandis que les paramilitaires tiennent à l'ouest la quasi-totalité de la vaste région du Darfour et certaines parties du sud et s'accrochent à leurs derniers bastions à Omdurman.
Le Soudan est en proie depuis avril 2023 à la lutte pour le pouvoir que se livrent le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays depuis un coup d'Etat en 2021, et son ancien adjoint, Mohamed Hamdane Daglo, à la tête des FSR. Le conflit a tué des dizaines de milliers de personnes, déraciné 13 millions d'autres et divisé de fait le pays.
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