Le Fonds au profit des victimes (FPV) de la Cour pénale internationale, destiné aux victimes de la crise des années 2000 en Côte d'Ivoire, va être clôturé samedi 31 mai, après deux cérémonies commémoratives dans l'ouest du pays.
Après avoir été divisée en deux par une rébellion dans les années 2000, la Côte d'Ivoire a connu une crise post-électorale en 2010-2011, quand s'affrontaient les partisans de Laurent Gbagbo et ceux de l'actuel président Alassane Ouattara, dans laquelle au moins 3.000 personnes sont mortes.
La crise avait conduit Laurent Gbagbo et son bras droit de l'époque Charles Blé Goudé devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, pour "crimes contre l'humanité" mais les deux hommes ont été acquittés en mars 2021 et sont depuis rentrés en Côte d'Ivoire, où ils ont repris des activités politiques.
Un ancien chef de guerre de l'ouest de la Côte d'Ivoire, Amadé Ouérémi a été condamné à la perpétuité pour le massacre de Duekoué, mais des zones d'ombres subsistent sur les commanditaires.
En 2018, une loi d'amnistie a conduit à plusieurs libérations dont celle de Simone Gbagbo, l'ex-Première dame, au nom de la "réconciliation nationale". Soixante-sept dépouilles de personnes tuées dans l'ouest lors de la crise ont été officiellement remises à leurs familles ces deux dernières années par les autorités.
Une commémoration ce vendredi 30 mai
Jeudi 29 mai, le FPV organisait une première cérémonie d'hommage, avec l'inauguration d'un mémorial, à Duekoué où 817 personnes étaient mortes en une seule journée en mars 2011, dans cette région considérée comme pro-Gbagbo.
Une autre cérémonie doit avoir lieu ce vendredi 30 mai à Bloléquin, une ville voisine.
Ces cérémonies marquent la clôture du programme d'assistance du FPV en Côte d'Ivoire, mené de février 2020 au 31 mai 2025. 700 victimes ont bénéficié d'une réhabilitation médicale, psychologique et matérielle, et plus de 10.000 personnes ont participé à des mesures collectives", note le FPV dans un communiqué.
"De nombreuses victimes d'autres incidents (...) attendent encore la reconnaissance de leurs souffrances et la restitution des dépouilles de leurs proches. Nous appelons les autorités ivoiriennes à poursuivre leurs efforts afin qu'aucune victime ne soit laissée pour compte", a déclaré Andres Parmas, président du Conseil d'administration du FPV.
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