Le bilan des crues soudaines dans le centre-nord du Nigeria ne cesse de s’alourdir. Plus de 200 corps ont été retrouvés, selon les autorités locales, et des centaines de personnes sont toujours portées disparues.
Un quartier de Mokwa détruit
Les inondations provoquées par des pluies diluviennes ont frappé jeudi 29 mai l’État du Niger, dans le centre-nord du Nigeria. La ville de Mokwa est la plus touchée, un de ses quartiers ayant été entièrement englouti par les eaux du fleuve Niger. "Nous avons plus de 200 corps", a déclaré Ahmad Suleiman, coordinateur humanitaire de l’État, à Channels Television. "Nous sommes encore en train de chercher. Personne ne peut dire combien de morts il y a réellement", a-t-il ajouté.
Les opérations de recherche se poursuivent, parfois jusqu’à dix kilomètres en aval, sous une chaleur accablante. Le dernier bilan officiel, figé à 150 morts, est largement dépassé selon les secouristes et les familles endeuillées. Certains habitants affirment avoir perdu jusqu’à dix proches.
Alerte ignorée et infrastructures défaillantes
Quinze États nigérians avaient été placés en alerte pour risque d’inondations avant la catastrophe. Mais à Mokwa, le manque d’entretien des infrastructures a aggravé les conséquences. Des buses censées évacuer les eaux de crue étaient bouchées par des débris, facilitant la montée brutale des eaux.
Le drame pourrait dépasser celui de 2022, où 321 morts avaient été recensés dans 34 des 36 États du pays. Des corps en décomposition, toujours piégés sous les décombres, dégagent une forte odeur dans la ville, ont constaté des journalistes de l’AFP.
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