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Libération des otages en Algérie, accord de 1968, sécurité : Jean-Noël Barrot souhaite "un dialogue exigeant"

Actus. Paris mène un "dialogue exigeant" avec l'Algérie pour obtenir la libération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal et du journaliste français Christophe Gleizes, a souligné jeudi 6 novembre le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

Libération des otages en Algérie, accord de 1968, sécurité : Jean-Noël Barrot souhaite "un dialogue exigeant"
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot s'est exprimé sur les tensions entre l'Algérie et la France jeudi 6 novembre. - Wikimedia Commons

Le dialogue entre Paris et Alger doit être "exigeant" affirme Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères au micro de nos confrères de France Info ce jeudi 6 novembre, afin d'obtenir des avancées sur la libération des otages. Jusqu’à présent, aucun accord entre les deux pays n’a permis leur libération.

Ces propos interviennent alors que l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été arrêté il y a près d’un an à Alger et condamné à cinq ans de prison pour "atteinte à l’unité nationale ", tandis que Christophe Gleizes journaliste français, condamné en première instance à sept ans de prison ferme pour "apologie du terrorisme", attend son procès en appel le 3 décembre.

"Obtenir des résultats"

"Il faut un dialogue exigeant qui vise à protéger nos intérêts, obtenir des résultats sur la libération d’abord de nos deux compatriotes, Boualem Sansal et Christophe Gleizes", a déclaré Jean-Noël Barrot.

Ce dialogue doit aussi permettre de reprendre la coopération en matière de sécurité, "puisqu’au sud de l’Algérie se situe l’un des principaux foyers mondiaux du terrorisme islamiste", a-t-il ajouté, en référence aux pays du Sahel, à commencer par le Mali où sévit le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda.

Paris espère également reprendre la coopération migratoire pour expulser les Algériens en situation irrégulière en France.

S’agissant de l’accord de 1968 entre la France et l’Algérie, qui accorde un régime d’immigration favorable aux Algériens, le chef de la diplomatie s’est dit favorable à sa renégociation. "Il doit être renégocié dans le respect de la souveraineté des deux pays", a-t-il précisé.

Dans le sillage du Premier ministre Sébastien Lecornu, il a enfin exhorté à "arrêter de faire de l’Algérie un sujet de politique intérieure" pour permettre des discussions apaisées avec le gouvernement algérien, soulignant le fort impact de la crise diplomatique.

Aux difficultés de coopérer sur les plans judiciaire et sécuritaire s’ajoute une dimension souvent éclipsée dans ce débat : la question économique. "Beaucoup d’entreprises en France, notamment des PME du secteur de l’agroalimentaire, pâtissent des tensions qui ont émaillé la relation depuis un an", a-t-il déploré.

Avec l'AFP

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