Une libération présentée comme une victoire diplomatique
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, gracié et libéré mercredi après un an d’emprisonnement en Algérie, pourrait rentrer en France « dans les prochains jours », a déclaré dimanche le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot. Actuellement à l’ambassade de France à Berlin, l’auteur y subit des examens médicaux avant un éventuel retour.
Pour le ministre, cette issue représente « une victoire de la diplomatie française et allemande », ainsi qu’« un désaveu cinglant pour les partisans de la méthode forte » dans les relations avec Alger. Sans citer explicitement l’ex-ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, M. Barrot a déploré les critiques visant la stratégie diplomatique française, assurant que « la brutalité et l’invective ne conduisent à rien ».
La libération de Boualem Sansal est "un désaveu cinglant pour les partisans de la méthode forte, de la brutalité et de l'invective", déclare @jnbarrot #QuestionsPol pic.twitter.com/bvK6AMQU6z
— France Inter (@franceinter) November 16, 2025
Jean-Noël Barrot a également rappelé que l’action diplomatique française avait permis « depuis le début de l’année 2025 » la libération d’une dizaine de ressortissants retenus à l’étranger, dont le Français Camilo Castro, relâché dimanche après plusieurs mois de détention au Venezuela.
Le ministre dit désormais vouloir engager avec Alger un dialogue « exigeant » mais respectueux de la souveraineté algérienne, notamment concernant le sort du journaliste Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison pour « apologie du terrorisme ». Son procès en appel est prévu le 3 décembre.
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