HRW accable le M23 dans un rapport
Au cours de ses opérations, le groupe armé M23 a "exécuté sommairement au moins 21 civils et vraisemblablement un nombre beaucoup plus élevé à Goma", affirme HRW dans un rapport publié mardi. Le 22 février, des combattants du M23 "ont exécuté sept personnes" près d'un ancien camp de l'armée congolaise à Goma, puis les "corps de 11 autres personnes, dont un garçon, ont été retrouvés sur un chantier de construction près du camp", détaille l'organisation américaine.
Le 23 février, des membres du groupe armé "ont rassemblé des personnes, notamment pour les recruter de force, et ont tué trois hommes alors qu'ils tentaient de s'enfuir", ajoute HRW. S'appuyant sur au moins 22 témoignages recueillis à distance, HRW estime que l'absence de combats et la nature des blessures indiquent que "les combattants du M23 ont délibérément exécuté les personnes sous leur garde, ce qui constitue des crimes de guerre".
Un climat de peur à Goma
Pour Clémentine de Montjoye, chercheuse principale de HRW pour la région des Grands Lacs, "le contrôle brutal exercé par le M23 sur Goma a instauré un climat de peur parmi les personnes suspectées d'être alliées au gouvernement congolais". Ces "massacres ne semblent pas être des actes commis par quelques combattants individuels, mais reflètent plutôt les efforts de la part des dirigeants du M23 pour consolider leur contrôle par tous les moyens nécessaires" a-t-elle ajouté. La semaine dernière, Amnesty International avait déjà accusé le M23 d'avoir tué et torturé des détenus civils dans le cadre de ces opérations de lutte contre la criminalité
Le groupe armé #M23, soutenu par le #Rwanda, a exécuté sommairement au moins 21 civils et vraisemblablement un nombre bien plus élevé à Goma, dans l'est de la #RDCongo, les 22 et 23 février 2025. Nouveau communiqué @hrw_fr https://t.co/miAfEIrkb0
— Clementine de Montjoye (@demontcl) June 3, 2025
Réaction du M23
Les rapports d'Amnesty International et de HRW ne "constituent qu'un instrument de propagande au service du régime de Kinshasa", a réagi mardi le porte-parole du M23, Lawrence Kanyuka, sur X, invitant les organisations de défense des droits humains à consulter un rapport établi par le M23 lui-même, qui nie la plupart des "prétendues violations des droits humains" qu'on lui impute.
A lire aussi : Est de la RDC : Amnesty International accuse le M23 de tuer et torturer des détenus civils
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