La mort d’Albert Ojwang, un homme kényan arrêté pour ses publications sur les réseaux sociaux, a provoqué une onde d’indignation dans le pays. Décédé en détention à Nairobi, son cas a été dénoncé par Amnesty International, qui exige une enquête urgente, indépendante et transparente.
L’ONG y voit un symbole tragique de l’impunité persistante des forces de sécurité : « Aucun Kényan ne devrait perdre sa vie en détention », a-t-elle rappelé, demandant que les responsables éventuels soient poursuivis.
Une version officielle controversée
Selon la police kényane, Albert Ojwang a été arrêté pour « fausse publication » et aurait subi des blessures à la tête après s’être « frappé contre les murs de sa cellule ». Il aurait été transporté à l’hôpital de Mbagathi où il est mort à son arrivée.
La police assure qu’une enquête a été confiée à l’autorité indépendante de surveillance des forces de l’ordre. Mais cette version est largement mise en doute sur les réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux s’enflamment
La journaliste kényane Lynn Ngugi a exprimé sa colère sur X (ex-Twitter) :
« Cette mort ne peut pas être mise sous le tapis. Combien de vies de jeunes devrons-nous encore perdre dans ce système pourri ? »
Des centaines d'internautes ont exprimé la même exaspération face aux brutalités policières et à la répression des voix critiques.
Un climat de répression persistant
Cette affaire survient à quelques semaines du premier anniversaire des manifestations de juin 2024, violemment réprimées. Ces mobilisations dénonçaient la corruption, les hausses d’impôts, et un pouvoir jugé déconnecté des réalités sociales.
Des ONG accusent les forces de sécurité d’avoir tué au moins 60 personnes lors de ces manifestations, et d’avoir enlevé des dizaines d’opposants, notamment des jeunes. La mort d’Albert Ojwang vient raviver ce climat de peur et de défiance à l’égard des institutions.
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