Un nouveau drame migratoire a coûté la vie à au moins huit personnes au large de Djibouti. 22 autres sont toujours portées disparues, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui accuse les passeurs d’avoir forcé les migrants à sauter à la mer.
Des migrants contraints de se jeter par-dessus bord
L’incident s’est produit la semaine dernière. Quelque 150 personnes se trouvaient à bord du bateau qui naviguait sur la "Route de l'Est", entre la Corne de l’Afrique et le Yémen. Les passeurs ont contraint une partie d’entre eux à se jeter par-dessus bord alors qu’ils n’avaient pas atteint la côte.
"Ces jeunes ont été contraints à des choix impossibles par des passeurs qui ne se soucient pas de la vie humaine", a dénoncé Célestine Frantz, directrice régionale de l’OIM pour l’Afrique de l’Est. Des survivants ont réussi à rejoindre la côte djiboutienne, certains retrouvés errants dans le désert, nécessitant des soins médicaux d’urgence.
La route migratoire la plus meurtrière de 2024
Cette route est principalement empruntée par des Éthiopiens fuyant conflits et pauvreté, dans l’espoir de rallier les pays du Golfe pour y trouver du travail. Mais elle est aussi l’une des plus dangereuses au monde. En 2024, au moins 558 migrants y ont péri, ce qui en fait "l’année la plus meurtrière" sur cet axe, d’après l’OIM.
L’organisation pointe six naufrages majeurs depuis janvier, en raison de l’usage de bateaux vétustes, surchargés ou abandonnés en pleine mer. En mars, 180 migrants avaient disparu au large du Yémen. Le nombre total de traversées a, lui, grimpé de 13 % entre 2023 et 2024, atteignant près de 450 000 migrants.
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