Pascaline Bongo, fille aînée de l’ex-président gabonais Omar Bongo et sœur d’Ali Bongo, a été inculpée en janvier à Paris pour blanchiment de corruption passive par agent public étranger, a-t-on appris ce mercredi 11 juin. Les faits remonteraient à 2009.
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Une structure offshore soupçonnée de blanchiment
Selon une source proche du dossier, l'enquête est née de documents saisis en 2015 lors d’une perquisition dans une autre affaire. Ils suggèrent que Pascaline Bongo aurait été bénéficiaire d’une structure basée à Hong-Kong, ayant reçu des fonds d’une entreprise chinoise.
Ces sommes auraient ensuite transité vers ses comptes personnels aux États-Unis, ou ceux de ses proches ou d'autres sociétés à son nom. En tout, entre 10 et 11 millions de dollars auraient pu être blanchis via ce mécanisme.
Une défense qui dénonce un "acharnement"
L’avocate de Pascaline Bongo, Me Corinne Dreyfus-Schmidt, conteste cette inculpation, évoquant "un certain acharnement dans un dossier bancal, lacunaire et pour des faits dont on ne connaît même pas la date ni les contours".
Âgée de 68 ans, Pascaline Bongo fut directrice de cabinet de son père jusqu’à sa mort en 2009, puis haut représentant personnel d’Ali Bongo jusqu’en 2019. Elle est également poursuivie dans un autre dossier lié aux "biens mal acquis" du Gabon en France. Dans cette affaire, elle a été relaxée début 2024, mais le parquet national financier a fait appel.
Un autre inculpé figure dans ce dossier : l’ex-avocat de l’État gabonais, également visé pour blanchiment de corruption passive par agent public étranger. Sollicité, il n’a pas souhaité s’exprimer.
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