Le risque de génocide au Soudan demeure "très élevé", a averti lundi 23 juin Virginia Gamba, haute responsable de l’ONU, devant le Conseil des droits de l’homme à Genève. Elle s’est dite particulièrement inquiète des attaques fondées sur l’ethnie, principalement menées par les Forces de soutien rapide (FSR).
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Depuis avril 2023, une guerre civile sanglante oppose l’armée régulière (SAF) aux FSR, des paramilitaires accusés de graves exactions. Le conflit a provoqué des dizaines de milliers de morts, le déplacement de 13 millions de personnes et une grave crise humanitaire marquée par la famine et le choléra.
Des attaques ciblées contre des groupes ethniques
"Les deux parties ont commis de graves violations des droits humains", a rappelé Virginia Gamba. Mais elle a insisté sur les attaques "continues et ciblées" des FSR et de milices arabes alliées contre les communautés Zaghawa, Masalit et Fours, notamment au Darfour et au Kordofan. "Le risque de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité au Soudan reste très élevé", a-t-elle affirmé.
Rejet d’une plainte à la CIJ contre les Émirats
Le mois dernier, la Cour internationale de justice (CIJ) a rejeté une plainte du Soudan contre les Émirats arabes unis, accusés de soutenir les FSR et d’être complices d’un génocide contre les Masalit. La CIJ s’est dite "manifestement incompétente" pour juger cette affaire, tandis qu’Abou Dhabi a nié toute implication.
Face à cette impasse diplomatique, l’ONU appelle à une vigilance accrue et à une mobilisation internationale urgente pour éviter que le conflit ne dégénère davantage.
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