Le désormais ex-ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary, qui a démissionné il y a quelques jours du gouvernement camerounais, a confirmé jeudi 26 juin sa candidature à l'élection présidentielle prévue en octobre 2025, affirmant vouloir "en finir avec le vieux système".
"Je suis candidat à la présidence de la République, parce que je rêve d'un Cameroun qui s'affirme avec force sur la scène internationale", a déclaré l'ancien ministre dans une lettre ouverte relayée mercredi sur les réseaux sociaux.
Jeudi soir, il a affirmé publiquement cette ambition lors d'un direct diffusé en ligne, où il a détaillé les grandes lignes de son projet pour le pays.
Un ancien proche du président Paul Biya
Âgé de 75 ans, Issa Tchiroma est une figure politique bien connue au Cameroun. Il dirige le Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), un parti longtemps allié au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) du président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982.
Ministre des Transports de 1992 à 1996, puis de la Communication de 2009 à 2019, il a été l'un des plus fervents défenseurs du régime.
Sa candidature intervient alors que le chef de l'État, âgé de 92 ans, n'a pas encore indiqué s'il briguerait un nouveau mandat ou non.
"Le moment est venu pour le régime en place de se retirer avec dignité", a lancé M. Tchiroma, appelant à rompre avec "un modèle en place depuis des décennies qui a montré ses limites", et à la réconciliation dans un pays confronté à plusieurs crises : insécurité dans les régions anglophones et dans l'Extrême-Nord, tensions sociales, économie en crise et climat politique tendu à l'approche du scrutin.
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La candidature du ministre s'inscrit dans un contexte politique marqué par des recompositions en coulisses. Comme Issa Tchiroma Bakary, longtemps perçu comme l'un des porte-voix du régime, plusieurs soutiens traditionnels du président Paul Biya semblent prendre leurs distances.
À quatre mois du scrutin, la liste des candidats reste ouverte. Parmi les figures déjà déclarées figurent l'opposant Maurice Kamto (MRC), Cabral Libii (PCRN), Joshua Osih (SDF), Serge Espoir Matomba (PURS) et Akere Muna, désormais soutenu par le parti UNIVERS.
Tous avaient déjà été candidats lors de la présidentielle de 2018. Le dépôt officiel des candidatures à l'élection présidentielle, annoncé pour juin, est encore attendu.
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