Le 25 juin, Santé publique France a signalé la présence de huit cas autochtones de chikungunya sur le territoire métropolitain. Ce terme désigne des personnes contaminées sans avoir voyagé, ce qui signifie que la transmission s’est faite localement, via une piqûre de moustique-tigre, principalement Aedes albopictus, implanté dans de nombreuses régions du sud de la France.
Pour aborder ces questions sanitaires, Africa Radio reçoit cette semaine Sophie Fegueux, médecin infectiologue, chargée d’expertise et de projets sur les risques infectieux à Santé Publique France et Emilie Mosnier, médecin-Infectiologue et chercheuse en épidémiologie de santé publique au CHU de St-Pierre de la Réunion.
Chikungunya : des cas autochtones précoces en France, la vigilance s’impose face au moustique-tigre
Les cas ont été recensés dans l’Hérault, le Var, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, le Gard et en Corse, ce qui témoigne d’une circulation inhabituelle du virus si tôt dans la saison estivale. Cette situation inquiète les autorités sanitaires, qui redoutent une augmentation rapide du nombre d’infections.
Des territoires d’outre-mer fortement touchés
En Outre-mer, la situation est encore plus préoccupante. La Réunion a recensé 200 000 cas de chikungunya cette année, un chiffre très élevé pour l’île. Mayotte est également touchée, confirmant l’intensité de la circulation virale dans certaines zones tropicales françaises.
A lire aussi > Journée mondiale des réfugiés : alerte sur la santé mentale des personnes exilées
Le chikungunya est une maladie virale non mortelle mais très invalidante, transmise par les moustiques Aedes. Elle provoque fièvre brutale, douleurs articulaires intenses, maux de tête et fatigue. Dans certains cas, les douleurs peuvent persister plusieurs semaines, voire plusieurs mois, altérant fortement la qualité de vie des patients.
Diagnostic, traitements et prévention
Le diagnostic du chikungunya repose sur une analyse clinique, souvent confirmée par un test sanguin. Il n’existe pas de traitement spécifique pour cette maladie : la prise en charge repose sur le soulagement des symptômes, avec des antalgiques et du repos. Les anti-inflammatoires sont parfois prescrits avec prudence pour réduire les douleurs articulaires.
La prévention repose sur la lutte contre la prolifération du moustique-tigre. Il est recommandé d’éliminer les eaux stagnantes autour des habitations, d’utiliser des répulsifs, des vêtements couvrants et des moustiquaires, en particulier dans les zones où la présence d’Aedes albopictus est avérée.
Les autorités appellent à une vigilance renforcée en ce début d’été, et à signaler rapidement tout symptôme suspect, surtout après une piqûre de moustique.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.