Le président français Emmanuel Macron a prôné "plus de fermeté" à l'égard de l'Algérie, en prenant acte de l'inflexibilité d'Alger sur la question migratoire et la détention de deux ressortissants français que la France juge arbitraire. "La France doit être forte et se faire respecter", fait désormais valoir le chef de l'État français dans une lettre à son Premier ministre, François Bayrou, publiée par le quotidien Le Figaro. "Elle ne peut l'obtenir de ses partenaires que si elle-même leur témoigne le respect qu'elle exige d'eux. Cette règle de base vaut pour l'Algérie aussi", écrit-il.
Dans une lettre adressée à François Bayrou que nous dévoilons, l'exécutif constate les «difficultés croissantes» avec le régime d’Alger et charge le gouvernement de «prendre des décisions supplémentaires». →https://t.co/ie54tb3JYq pic.twitter.com/recs3OYbwn
— Le Figaro (@Le_Figaro) August 6, 2025
Suspension officielle d'un accord d'exemptions de visas pour les détenteurs de passeports officiels et diplomatiques
Parmi les mesures demandées au gouvernement, le chef de l'État appelle à suspendre un accord "concernant les exemptions de visa sur les passeports officiels et diplomatiques". Emmanuel Macron demande au gouvernement de "refuser les visas de court séjour aux détenteurs de passeports de service et diplomatiques, tout comme les visas de long séjour à tous types de demandeurs". Pour éviter que les diplomates algériens puissent malgré tout venir en France via un pays tiers, la France va demander à ses partenaires Schengen de coopérer.
A lire : Tensions avec l'Algérie : Bruno Retailleau veut durcir les déplacements des dignitaires algériens en France
Un changement de ton motivé également par la situation de Boualem Sansal et Christophe Gleizes
Le président français motive aussi le tour de vis par la situation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à 5 ans de prison ferme notamment pour "atteinte à l'unité nationale", et du journaliste français Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison en Algérie pour "apologie du terrorisme".Paris juge arbitraires leurs condamnations et demande leur libération.
Emmanuel Macron promet néanmoins que son "objectif reste de retrouver des relations efficaces et ambitieuses avec l'Algérie". Paris et Alger sont empêtrés depuis plus d'un an dans une crise diplomatique sans précédent qui s'est traduite par des expulsions de fonctionnaires de part et d'autre, le rappel des ambassadeurs des deux pays et des restrictions sur les porteurs de visas diplomatiques.
Libérez notre journaliste Christophe Gleizes, condamné à 7 ans de prison ferme par la justice algérienne !
— Society et Society+ (@SocietyOfficiel) June 29, 2025
▶️ En savoir plus https://t.co/GaTT3rrGSz pic.twitter.com/vkfVBh4P4U
A lire aussi : Une centaine de personnalités réclament la libération de Christophe Gleizes, journaliste emprisonné en Algérie
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.