Les États-Unis sanctionnent un groupe armé en RDC

Actus. Les Etats-Unis ont imposé mardi 12 août des sanctions à un groupe armé situé en République démocratique du Congo, Pareco-FF, accusé d'exploitation minière illégale, ainsi qu'à deux entreprises chinoises.

Publié le 13/08/2025 à 14h00 - Par La Rédaction Africa Radio avec AFP

Les États-Unis sanctionnent un groupe armé en RDC, Pareco-FF - Pexels

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Washington a annoncé geler les avoirs et restreindre les transactions de la Coalition des Patriotes Résistants Congolais-Force de Frappe (Pareco-FF), un groupe armé qui s'est opposé au M23 soutenu par le Rwanda, qui a rapidement gagné du terrain dans l'est de la RDC au début de l'année. Ils ont également imposé des sanctions à une société minière congolaise et à deux entreprises basées à Hong Kong, accusées d'acheter des minerais au groupe armé.

#RDC: Les États-Unis ont imposé des sanctions contre le groupe Résistants patriotes congolais/Force de frappe (Pareco/FF), fondé en 2022, un groupe d’autodéfense visant à protéger le territoire congolais en combattant des groupes terroristes comme le M23. https://t.co/aREa2ggvWB
— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) August 12, 2025

“Les Etats-Unis envoient un message clair”

Pareco-FF est un acteur clé à Rubaya, dans l'est de la RDC, où une mine produit entre 15 et 30% de l'approvisionnement mondial en coltan, un minerai essentiel utilisé dans les appareils électroniques tels que les ordinateurs portables et les téléphones mobiles. "Les États-Unis envoient un message clair: aucun groupe armé ou entité commerciale n'est à l'abri de sanctions s'il compromet la paix, la stabilité ou la sécurité en RDC", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'État, dans un communiqué.

Les tensions restent vives entre l’armée congolaise et le M23

Ces sanctions ont été annoncées alors que l'armée congolaise accuse les militants du M23 d'avoir mené de multiples attaques contre ses positions, malgré un cessez-le-feu négocié par les Etats-Unis et salué par le président Donald Trump en juin. Un haut responsable américain a reconnu des difficultés, mais a minimisé les inquiétudes concernant la survie du cessez-le-feu. "Nous sommes préoccupés à chaque fois qu'il y a des violences dans l'est de la RDC. Aucune partie n'a le contrôle sur tous les acteurs, et il y a énormément de groupes armés dans cette région", a déclaré le haut responsable à la presse, sous couvert d'anonymat. Mais "nous n'avons pas vu le M23 conquérir de nouveaux territoires depuis environ trois mois, depuis que nous avons vraiment commencé ces pourparlers", a ajouté ce dernier.