Le Mali a récemment saisi la Cour internationale de justice (CIJ), accusant l’Algérie d’avoir abattu un drone militaire au-dessus de son territoire. Selon Bamako, cet “acte hostile” constitue une violation manifeste du droit international et du principe de non-recours à la force. La CIJ, juridiction suprême de l’ONU, a confirmé avoir reçu la requête.
La riposte d’Alger
Vendredi 19 septembre, Alger a fermement rejeté ces accusations, qualifiant la démarche malienne de “trop grossière pour être crédible”. Dans un communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères affirme que ses données radars établissent au contraire une violation de l’espace aérien algérien par un drone de reconnaissance venu du Mali. L’Algérie a annoncé qu’elle notifierait “en temps opportun” à la CIJ son refus de cette procédure.
Une crise diplomatique aggravée
Depuis le début de cet épisode, les relations entre les deux pays se sont envenimées : rappels réciproques d’ambassadeurs, fermeture des espaces aériens et accusations croisées. La junte malienne reproche régulièrement à Alger une “proximité avec les groupes terroristes” dans la région frontalière.
Un climat de défiance croissant
Cette querelle intervient dans un contexte déjà marqué par la rupture, en janvier 2024, de l’accord de paix d’Alger signé en 2015 avec les groupes armés du Nord. Pour Alger, la requête de Bamako n’est qu’une tentative “d’instrumentaliser” la CIJ à des fins politiques, alors que la méfiance s’installe durablement entre les deux voisins sahéliens.
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