La Belgique fait face à une crise carcérale d’une ampleur inédite. Ce jeudi 2 octobre, entre 12h30 et 14h30, directions et gardiens mèneront une action conjointe devant l’ensemble des établissements pénitentiaires du pays.
Une mobilisation sans banderoles ni slogans, mais hautement symbolique : elle traduit l’épuisement d’un système à bout de souffle, selon le syndicat ACOD/CGSP et l’administration pénitentiaire.
Surpopulation record, conditions indignes
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Depuis le 22 septembre, le nombre de détenus a encore augmenté de 18 personnes. Dans les prisons francophones et bruxelloises, 12 nouveaux détenus ont été enregistrés.
Plus alarmant encore : 353 prisonniers dorment à même le sol, un record qui illustre la détérioration rapide des conditions de détention.
Malgré les mesures d’urgence – congés pénitentiaires, lois temporaires, concertations – la situation continue de se dégrader.
Une unité rare pour alerter le gouvernement
C’est un signal fort envoyé au pouvoir : directeurs et syndicats unis dénoncent l’inefficacité des solutions actuelles et réclament des décisions structurelles.
Cette action, inédite dans l’histoire pénitentiaire belge, veut forcer une prise de conscience nationale.
Les participants se tiendront devant les portes et parkings des prisons, disponibles pour témoigner et répondre à la presse.
Un appel à une réforme urgente
Pour les acteurs du secteur, le temps presse. Sans réduction de la population carcérale ni investissements massifs, les prisons belges risquent de basculer dans le chaos.
Ce jeudi, leur mobilisation silencieuse sera un cri d’alarme collectif, symbole d’un système au bord de la rupture.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.