RDC : au moins 32 morts dans l’effondrement d’une mine de cobalt à Kalando

Actus. Un éboulement provoqué par l’intrusion de creuseurs clandestins a fait au moins 32 morts, samedi 15 novembre, dans une mine du Lualaba, au sud-est de la RDC. Les recherches se poursuivent tandis que les autorités dénoncent les risques croissants liés à l'exploitation artisanale.

RDC : au moins 32 morts dans l’effondrement d’une mine de cobalt à Kalando
   La RDC produit plus de 70% du cobalt mondial

Un site illégalement envahi malgré les risques 

Au moins 32 mineurs artisanaux ont perdu la vie samedi dans l’effondrement du site minier de Kalando, situé dans la carrière de Mulondo, à une quarantaine de kilomètres de Kolwezi, capitale de la province du Lualaba. Selon les autorités locales, les victimes se sont introduites clandestinement dans la mine malgré une interdiction formelle liée aux fortes pluies et à un risque élevé d’éboulement. 
Roy Kaumba Mayonde, ministre provincial de l’Intérieur, a indiqué que la « traversée précipitée » des creuseurs avait provoqué l’effondrement d’un pont artisanal servant à franchir une tranchée inondée. Trente-deux corps ont été repêchés, mais les opérations de recherche continuent. 
Un rapport du Saemape, organisme chargé de l’encadrement du secteur artisanal, fait également état d’un mouvement de panique provoqué par la présence de militaires. Les mineurs auraient chuté en s’entassant les uns sur les autres. Des images transmises par la Commission nationale des droits de l’homme montrent des dizaines de corps extraits de la tranchée. Les autorités provinciales ont annoncé la suspension des activités sur le site

Un secteur miné par les conflits, les risques et les accusations 

La République démocratique du Congo produit plus de 70 % du cobalt mondial, essentiel aux batteries des appareils électroniques et des véhicules électriques. Si l’essentiel provient de mines industrielles, plus de 200 000 personnes dépendent encore de l’extraction artisanale, souvent illégale, dangereuse et marquée par de multiples abus. Le site de Kalando, où seraient présents « plus de 10 000 » creuseurs artisanaux selon la CNDH, fait depuis des mois l’objet d’un contentieux entre mineurs, coopératives et exploitants. Selon le Saemape, un partenaire chinois, Pan Kai, aurait autorisé un accès partiel aux artisans le week-end, dans un compromis fragile. 

A lire aussi : RDC : des poursuites lancées contre des fraudes minières impliquant les groupes Glencore et ERG

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