Le Sénégal a ouvert vendredi 3 octobre une série d’auditions judiciaires très attendues sur les violences politiques qui ont endeuillé le pays entre 2021 et 2024, sous la présidence de Macky Sall.
Ces enquêtes visent à faire la lumière sur des crimes ayant causé au moins 65 morts, dont 51 par balles, lors de manifestations réprimées dans le sang.
Des collectifs de victimes espèrent enfin voir la justice reconnaître les abus subis.
Des victimes entendues après des années de silence
Le coordinateur de l’Initiative Zéro Impunité, Fodé Diatta, a confirmé l’audition de Pape Abdoulaye Touré, victime présumée de torture.
Ces premières convocations marquent l’ouverture officielle des dossiers politiques, après un soit-transmis du procureur de la République.
Malgré une loi d’amnistie adoptée en mars 2024, le Conseil constitutionnel a jugé ces crimes imprescriptibles.
Pression croissante sur les nouvelles autorités
Les familles des victimes, appuyées par des organisations citoyennes, réclament la vérité.
Elles dénoncent la lenteur des procédures, malgré les engagements du nouveau pouvoir élu en mars 2024.
En août dernier, plusieurs centaines de Sénégalais avaient manifesté à Dakar pour exiger justice et réparation.
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