Victime d’une embuscade selon les habitants de la commune d'Ayourou, au Niger, la capitaine Aliou Oumarou a été tué dimanche 5 octobre par un groupe d’hommes armés. Dans la région, fortement touchée par les attaques djihadistes, c’est le deuxième assassinat d'un élu en deux semaines. Le 22 septembre, le maire de Gorouol, également dans l'ouest nigérien, avait lui aussi été tué dans une embuscade revendiquée par un groupe djihadiste.
Une situation politique fragilisée
Le capitaine Aliou Oumarou rentrait de Tillabéri, une grande ville voisine, dans laquelle il avait assisté à à un meeting du chef de la junte, le général Abdourahamane Tiani. Le général Tiani a dénoncé "la guerre totale", notamment "économique et informationnelle" menée selon lui contre son pays par "des mercenaires et leurs sponsors". Il défend une politique anti-impérialiste, notamment en tournant le dos à l'ex-puissance coloniale française qu'il accuse de vouloir déstabiliser le pays.
Les attaques de groupes liés à Al-Qaida ou l'Etat islamique se multiplient dans cette zone depuis près de dix ans, et l'armée nigérienne assure déployer massivement des troupes dans sa zone ouest. Cependant les violences attribuées aux djihadistes se poursuivent, visant indistinctement civils et militaires.
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