Un comité conjoint pour surveiller le cessez-le-feu
Réunis mardi 14 octobre au Qatar, les représentants du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et ceux du Mouvement du 23 mars (M23) ont signé un accord créant un mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu, ont annoncé les autorités qataries.
Ce dispositif, “facilité par le Qatar”, vise à enquêter sur les violations signalées, à en vérifier la véracité et à prévenir la reprise des hostilités, selon le communiqué du ministère qatari des Affaires étrangères.
Le mécanisme sera composé d’un nombre égal de représentants du gouvernement congolais et du M23, et pourra être convoqué à la demande de l’une des deux parties. Le Qatar, les États-Unis et l’Union africaine y participeront comme observateurs, tandis que la Monusco (Mission des Nations unies en RDC) apportera un soutien logistique. La première réunion du comité est prévue dans les sept jours suivant sa mise en place.
Les délégués de la République Démocratique du Congo et l’Alliance Fleuve Congo/M23 ont procédé, ce mardi 14 octobre 2025, à la signature du Mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu, sous la facilitation du Qatar.
— Ministère de la Communication et Médias/RDC (@Com_mediasRDC) October 14, 2025
Ce mécanisme comprend des représentants de la… pic.twitter.com/sbQCl0mNFF
“Une avancée significative”, selon le M23
Le porte-parole du M23, Lawrence Kanuyka, a salué sur X “une avancée significative vers une paix durable”. Le mouvement rebelle, soutenu par Kigali selon Kinshasa et plusieurs rapports de l’ONU, contrôle aujourd’hui de vastes zones dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, notamment autour de Goma et Bukavu.
Depuis le début de l’année, de violents affrontements ont opposé le M23 à l’armée congolaise (FARDC) et à des milices locales, chaque camp accusant l’autre de violer les cessez-le-feu successifs.
Signature, ce mardi 14 octobre 2025, du protocole établissant le mécanisme de vérification du cessez-le-feu à Doha, entre le régime de Kinshasa et l’Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23) https://t.co/XSqQd0LotI pic.twitter.com/G2qDErtXJQ
— Lawrence KANYUKA (@LawrenceKanyuka) October 14, 2025
Un contexte explosif dans l’est du pays
En juin dernier, un accord de paix signé à Washington entre Kinshasa et Kigali avait permis une accalmie temporaire, suivie en juillet d’une déclaration de principe sur un cessez-le-feu permanent entre la RDC et le M23. Mais ces initiatives n’ont pas empêché la reprise des combats.
Jeudi dernier, le président congolais Félix Tshisekedi a appelé son homologue rwandais Paul Kagame à œuvrer à une “paix des braves”. Kigali justifie pour sa part son appui au M23 par la présence des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé hutu issu du génocide de 1994, que le Rwanda considère comme une menace directe. Kinshasa réclame de son côté le retrait des troupes rwandaises présentes sur son territoire, condition jugée essentielle à toute paix durable.
Escalade des violences dans l’est de la RDC : Tshisekedi tend la main à Kagame à Bruxelles
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