RDC : Kinshasa et le M23 s’accordent à Doha sur un mécanisme de suivi du cessez-le-feu

Actus. Le gouvernement congolais et le mouvement rebelle M23 ont signé, mardi 14 octobre, à Doha un accord instaurant un comité conjoint chargé de surveiller le respect du cessez-le-feu dans l’est de la République démocratique du Congo. Une étape saluée comme “significative” par le M23, mais accueillie avec prudence par les observateurs, alors que les combats se poursuivent sur le terrain.

RDC : Kinshasa et le M23 s’accordent à Doha sur un mécanisme de suivi du cessez-le-feu
Des membres du M23 dans l'est de la RDC - Wikimedia commons

Un comité conjoint pour surveiller le cessez-le-feu 

Réunis mardi 14 octobre au Qatar, les représentants du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et ceux du Mouvement du 23 mars (M23) ont signé un accord créant un mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu, ont annoncé les autorités qataries. 
Ce dispositif, “facilité par le Qatar”, vise à enquêter sur les violations signalées, à en vérifier la véracité et à prévenir la reprise des hostilités, selon le communiqué du ministère qatari des Affaires étrangères. 
Le mécanisme sera composé d’un nombre égal de représentants du gouvernement congolais et du M23, et pourra être convoqué à la demande de l’une des deux parties. Le Qatar, les États-Unis et l’Union africaine y participeront comme observateurs, tandis que la Monusco (Mission des Nations unies en RDC) apportera un soutien logistique. La première réunion du comité est prévue dans les sept jours suivant sa mise en place.

 “Une avancée significative”, selon le M23 

Le porte-parole du M23, Lawrence Kanuyka, a salué sur X “une avancée significative vers une paix durable”. Le mouvement rebelle, soutenu par Kigali selon Kinshasa et plusieurs rapports de l’ONU, contrôle aujourd’hui de vastes zones dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, notamment autour de Goma et Bukavu. 
Depuis le début de l’année, de violents affrontements ont opposé le M23 à l’armée congolaise (FARDC) et à des milices locales, chaque camp accusant l’autre de violer les cessez-le-feu successifs.

Un contexte explosif dans l’est du pays 

En juin dernier, un accord de paix signé à Washington entre Kinshasa et Kigali avait permis une accalmie temporaire, suivie en juillet d’une déclaration de principe sur un cessez-le-feu permanent entre la RDC et le M23. Mais ces initiatives n’ont pas empêché la reprise des combats. 
Jeudi dernier, le président congolais Félix Tshisekedi a appelé son homologue rwandais Paul Kagame à œuvrer à une “paix des braves”. Kigali justifie pour sa part son appui au M23 par la présence des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé hutu issu du génocide de 1994, que le Rwanda considère comme une menace directe. Kinshasa réclame de son côté le retrait des troupes rwandaises présentes sur son territoire, condition jugée essentielle à toute paix durable. 

Escalade des violences dans l’est de la RDC : Tshisekedi tend la main à Kagame à Bruxelles
 

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