Au Maroc, plusieurs établissements bancaires ont été vandalisés et incendiés, tandis que des véhicules de la Gendarmerie royale et des Forces auxiliaires ont été calcinés. Dix-sept personnes ont été condamnées par la cour d’appel d’Agadir, située au sud de Marrakesh au Maroc, mardi 14 octobre.
Selon le site d'information marocain Le360, citant des sources judiciaires, les peines ont été prononcées pour des faits d’"incendie volontaire de véhicules appartenant à autrui", "dégradation de biens publics et privés" et "entrave à la voie publique par des barricades", entre autres chefs d’accusation. D’après ces mêmes sources, les faits se sont déroulés à Aït Amira, près d’Agadir
De lourdes peines
Trois prévenus ont été condamnés à 15 ans de prison ferme, un à 12 ans, neuf à dix ans de réclusion, et les autres à des peines allant de trois à cinq ans. Au total, les peines cumulées des 17 accusés s’élèvent à 162 ans de prison.
Une source judiciaire a déclaré mercredi 15 octobre à l’AFP que la majorité des personnes poursuivies sont accusées de "vandalisme, violences et vol".
🇲🇦⚖️ La Cour d’appel d’Agadir a prononcé, ce mardi, des peines totalisant 162 années de prison ferme à l’encontre de 17 individus poursuivis pour leur participation à de violents troubles survenus à Aït Amira.
— Le360 (@Le360fr) October 15, 2025
Trois accusés ont écopé de 15 ans de prison chacun, deux de 12 ans… pic.twitter.com/3SQuCEx5lo
Du 27 septembre au 9 octobre, le collectif de jeunes "GenZ 212", dont les fondateurs sont anonymes, a organisé presque chaque soir des rassemblements pacifiques à travers le Maroc, réclamant notamment des réformes dans les secteurs de la santé et de l'éducation, la fin de la corruption et le limogeage du gouvernement.
Une "répression violente des manifestations"
Aux premiers jours de cette mobilisation initialement interdite, la police a procédé à des centaines d'interpellations. En marge des rassemblements, deux soirées ont été marquées par des heurts, entraînant la mort de trois personnes dans une ville proche d’Agadir, ainsi que des actes de vandalisme.
La semaine dernière, un homme avait déjà été condamné à 10 ans de prison ferme, notamment pour "destruction préméditée de bâtiments publics", "incendie" et "violence à l’encontre des forces de l’ordre", selon une source proche du dossier citée par l’AFP.
- Lire aussi : Le collectif GenZ 212 appelle à des sit-in pacifiques dans tout le pays samedi 18 octobre
409 personnes avaient été placées en garde à vue
L'ONG Human Rights Watch a dénoncé mercredi 15 octobre une "répression violente des manifestations", affirmant qu’au moins 270 manifestants, dont 39 mineurs, ont été traduits en justice et restent en détention.
L’ONG ne précise pas s’il s’agit de personnes ayant répondu à l’appel de GenZ 212, ou d’individus impliqués dans les violences ultérieures – des violences dont le collectif s’est publiquement désolidarisé.
Les autorités avaient indiqué que 409 personnes avaient été placées en garde à vue lors des heurts, sans préciser par la suite combien avaient été incarcérées.
Avec l'AFP
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