Le Front Polisario, en lutte depuis près de 50 ans contre le Maroc pour le contrôle du Sahara occidental, dit faire « un pas vers les Marocains ». Interrogé par l’AFP, le ministre des Affaires étrangères sahraoui Mohamed Yeslem Beissat a indiqué que son mouvement était désormais disposé à discuter du plan d’autonomie marocain, mais dans le respect du droit international.
Une autonomie possible, mais pas sans vote des Sahraouis
« Discuter de la proposition d’autonomie en dehors du cadre d’un référendum n’est pas envisageable et ne peut être accepté sous aucune forme », insiste Mohamed Yeslem Beissat. Le Polisario dit avoir soumis lundi au Conseil de sécurité de l’ONU une « proposition élargie » prévoyant trois options soumises au choix du peuple sahraoui :l’indépendance, l’intégration au Maroc, ou un statut d’association libre proche du plan marocain.
« S’ils choisissent une option, quelle qu’elle soit, nous l’accepterons », a déclaré le chef de la diplomatie sahraouie, affirmant que « tout est prêt pour organiser un référendum depuis l’an 2000 » après le recensement des électeurs par l’ONU.
Le Front Polisario présente au SG de l'ONU sa proposition élargie basée sur le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui https://t.co/rt7vkW1IcN
— Frente POLISARIO Representation at the UN (@fpolisarioun) October 21, 2025
Ce geste intervient dans un contexte diplomatique tendu, alors que Washington pousse à un règlement rapide du conflit, gelé depuis des années. Le Conseil de sécurité doit rendre une nouvelle résolution le 31 octobre. Longtemps soutenu par Alger, le Polisario se trouve face à une communauté internationale de plus en plus favorable au plan marocain d’autonomie, notamment depuis le ralliement des États-Unis en 2020, suivi de celui de plusieurs pays européens comme la France, l’Allemagne, l’Espagne ou encore le Royaume-Uni.
Mais pour le Polisario, pas question de tourner la page sans consultation populaire : « Il est impératif que les Sahraouis puissent décider eux-mêmes de leur avenir. »
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