La police religieuse Hisbah, chargée de faire respecter la charia dans douze États du nord du Nigeria, a mené samedi 25 octobre soir une opération dans un centre événementiel de Kano, la plus grande ville du Nord. Alertés par des habitants, les agents ont arrêté 18 hommes et 7 femmes âgés d’une vingtaine d’années, dont le couple présumé.
« Un homme prévoyait de se marier avec un autre jeune homme », a affirmé le chef adjoint de la Hisbah, Mujaheed Abubakar, précisant qu’une enquête allait être ouverte en vue de poursuites judiciaires.
Une législation très répressive
Au Nigeria, l’homosexualité est sévèrement réprimée par la législation. Selon la charia, en vigueur dans plusieurs États du nord, les relations entre personnes de même sexe sont passibles de la peine de mort, bien que cette sanction n’ait jamais été appliquée.
Depuis 2014, une loi fédérale interdit les mariages homosexuels et toute forme de promotion des unions civiles entre personnes du même sexe, avec des peines pouvant aller jusqu’à 14 ans de prison.
Un climat d’intolérance persistant
La Hisbah mène régulièrement des descentes de ce type : des dizaines de personnes ont été interpellées ces dernières années lors de mariages présumés entre personnes du même sexe, sans qu’aucune condamnation n’ait été prononcée à ce jour.
En Afrique, près de 30 pays sur 54 interdisent toujours l’homosexualité, souvent sous l’influence de législations héritées de la période coloniale ou de codes religieux stricts.
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