L’opposant malien Issa Kaou N’Djïm a été libéré jeudi 13 novembre après avoir purgé une peine d’un an de prison ferme, a appris l’AFP de sources judiciaire et familiale. L’ancien vice-président du Conseil national de transition (CNT) avait été condamné en décembre 2024 pour avoir publiquement mis en doute, lors d’une émission sur la chaîne Joliba TV News, la crédibilité d’un supposé coup d’État déjoué au Burkina Faso.
Le Pôle national de lutte contre la cybercriminalité l’avait condamné à deux ans de prison, dont un ferme, assortis d’une amende d’un million de francs CFA (environ 1 538 euros), pour “offense commise publiquement envers un chef d’État étranger et injures commises par le biais d’un système d’information”. “Papa a été libéré aujourd’hui, il est arrivé à la maison”, a confirmé à l’AFP son fils, Ousmane Kaou N’Djïm. Une source judiciaire a également validé cette information.
Un symbole du durcissement des régimes sahéliens
Figure politique connue pour ses critiques du pouvoir militaire, Issa Kaou N’Djïm s’était opposé à la prolongation de la transition au Mali, plaidant pour un retour rapide à un régime civil. Il avait d’ailleurs été écarté du CNT après ses prises de position jugées “hostiles” par la junte.
Le Mali et le Burkina Faso, tous deux dirigés par des militaires depuis les coups d’État successifs de 2020 à 2022, ont multiplié les mesures de censure contre les médias et les voix dissidentes. Les deux pays, alliés au Niger au sein de la nouvelle Alliance des États du Sahel (AES), resserrent encore leur emprise sur l’espace politique. La libération de Kaou N’Djïm ne change pas cette tendance de fond.
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