Le "Quad", qui réunit également les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et l'Egypte, n'est "pas innocent de toute responsabilité, d'autant que le monde entier a été témoin du soutien des Emirats aux rebelles contre l'Etat soudanais", estime le chef de l'armée, Abdel Fattah al-Burhane, en référence à ses ennemis des Forces de soutien rapide (FSR).
Dans une vidéo, il a aussi qualifié la dernière proposition de trêve envoyée par l'émissaire américain Massad Boulos de "la pire" jusqu'ici, accusant ce dernier de reprendre les éléments de langage d'Abou Dhabi, largement accusée d'armer les FSR. Les Emirats arabes unis nient ces accusations.
Les paramilitaires soudanais et leurs soutiens présumés des Emirats arabes unis avaient salué vendredi la volonté de Donald Trump d'arrêter à la guerre fratricide qui ravage le Soudan, devenu le théâtre de la "pire crise humanitaire" au monde selon l'ONU.
Donald Trump souhaite s'impliquer davantage dans la résolution du conflit
Le président américain dit vouloir mettre fin aux "atrocités" au Soudan après que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane lui a demandé de s'impliquer pour arrêter cette guerre qui a fait des milliers de morts et forcé le déplacement de millions de personnes depuis avril 2023.
Dans la foulée, le Conseil de souveraineté du Soudan, dirigé par le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, avait lui aussi indiqué être prêt à coopérer avec Washington et Ryad pour tenter de mettre un terme au conflit.
Les Émirats arabes unis, accusés de soutenir les FSR du général Hemedti
Les Emirats arabes unis, pays régulièrement accusé de soutenir les paramilitaires en lutte contre l'armée soudanaise, avaient aussi salué vendredi la volonté du président américain Donald Trump de mettre un terme à la guerre au Soudan.
En septembre, le groupe médiateur dit du "Quad" a proposé un plan prévoyant une trêve de trois mois ainsi que l'exclusion du gouvernement actuel et des FSR du paysage politique post-conflit, une clause jusqu'à présent rejetée par l'armée sur fond de stagnation des pourparlers.
Début novembre, les paramilitaires ont annoncé accepter une trêve humanitaire après avoir pris El-Facher, dernier bastion de l'armée dans la région du Darfour (ouest) où l'ONU a fait depuis état de massacres, viols, pillages et déplacements massifs de population.
Désormais maîtres du Darfour, région vaste comme la France métropolitaine et qui fait le tiers de la superficie du Soudan, les paramilitaires ont intensifié ces dernières semaines leurs attaques dans le Kordofan voisin, région pétrolifère.
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