Les femmes d’Afrique subsaharienne sont parmi les plus touchées par les agressions sexuelles et le viol. Selon un rapport de l’UNICEF publié l’année dernière, 79 millions des 370 millions de femmes et de filles concernées dans le monde vivent dans cette région.
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— ONU Femmes Sénégal (@onufemmesSN) November 24, 2025
Selon les Nations Unies la violence à l’égard des femmes se définit de la façon suivante : « tous les actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».
Les violences physiques et sexuelles, pas les seules formes de violence
Hormis le viol et les agressions sexuelles, les femmes et jeunes filles sont confrontées à d'autres formes de violences d'ordre psychologique, patrimoniale ou morale (féminicides, traite d'êtres humains, harcèlement, le mariage des enfants ou les mutilations génitales). "La violence à l'égard des femmes et des filles se produit dans divers environnements, tels que la famille, les écoles, les établissements d'enseignement supérieur, les prisons, les institutions de sécurité, dans des situations de conflit armé, dans le monde du travail, dans le sport et sur des plateformes en ligne", souligne l'Union africaine, qui a adopté en février une Convention sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles.
Certaines de ces violences sont exacerbées par les crises économiques, les conflits ou le changement climatique, selon ONU Femmes, une des agences des Nations Unions qui défend et promeut le droit des femmes dans le monde.
Qu'en est-il au niveau de la législation ?
Selon Janet R. Sallah-Njie, rapporteure spéciale sur les droits de la femme en Afrique au sein de la CADHP (Commission africaine des droits de l’homme et des peuples de l'Union africaine), il y a eu des avancées significatives dans la prise en compte des violences faites aux femmes en Afrique.
Elle souligne que 32 pays africains ont adopté des législations renforçant la protection contre ces violences et que plus de 40 États ont signé la convention UA-CEVAWG (Convention de l’Union Africaine sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles). Près de vingt pays l'ont ratifiée , s’engageant légalement à lutter contre toutes formes de violences basées sur le genre, notamment physiques, sexuelles, économiques, et pratiques néfastes comme le mariage forcé. Plusieurs pays ont aussi relevé l’âge légal du mariage à 18 ans, comme le Malawi, la Tanzanie, la Zambie, la Gambie et le Mali.
Cependant, la rapporteure explique que "les violences domestiques, les agressions sexuelles, les mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage des enfants, restent à un niveau alarmant en Afrique", notamment en raison des crises humanitaires et des conflits.
Elle ajoute que malgré ces avancées législatives, l’application des lois reste insuffisante à cause des barrières culturelles, politiques et institutionnelles ainsi que du manque de ressources. Elle souligne la nécessité d’accompagner ces réformes par des mesures d’éducation, de formation et de soutien psychosocial aux victimes.
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