Soudan. Les Émirats se défendent et condamnent le refus de cessez-le-feu de l’armée soudanaise

Actus. Les Emirats arabes unis, impliqués dans la médiation du conflit au Soudan mais accusés de soutenir les paramilitaires, ont vivement critiqué le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée soudanaise, pour son rejet d’une récente proposition de trêve formulée par les États-Unis. Alors que la guerre opposant l’armée aux Forces de soutien rapide dure depuis avril 2023, les tentatives de cessez-le-feu échouent toutes, aggravant une crise humanitaire que l’ONU qualifie désormais de pire au monde.

Soudan. Les Émirats se défendent et condamnent le refus de cessez-le-feu de l’armée soudanaise
Mohammed ben Zayed Al Nahyane, président des Émirats arabes unis - Wikipédia

Les Émirats arabes unis, pays médiateur dans le conflit au Soudan où ils sont aussi accusés de soutenir les paramilitaires, ont fustigé lundi le rejet par le chef de l'armée soudanaise d'une proposition américaine de trêve. "Encore une fois, le général (Abdel Fattah) al-Burhane refuse les offres de paix. Dans son rejet de la proposition américaine pour le Soudan, dans son refus obstiné d'un cessez-le-feu, il fait sans cesse preuve d'un comportement d'obstruction. Cela doit être dénoncé", a déclaré la ministre d'Etat à la coopération internationale des Emirats, Reem al Hashimy.

Le chef de l'armée soudanaise a rejeté la dernière offre américaine de trêve

Le chef de l'armée soudanaise, en lutte contre les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) a rejeté dimanche la dernière offre américaine de trêve. Il a affirmé que le groupe de pays médiateurs, dit "Quad", cherchant à mettre fin à la guerre était "partial" car les Emirats en étaient membres. Dans une vidéo, il a jugé que la dernière proposition de trêve envoyée par l'émissaire américain Massad Boulos était "la pire" faite jusque là, accusant M. Boulos de reprendre les éléments de langage d'Abou Dhabi. Membres du "Quad" avec les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et l'Egypte, les Emirats sont largement accusés d'armer les FSR, ce qu'ils nient catégoriquement.

Lire aussi : Soudan : l’armée critique une médiation internationale jugée « partial »

Ils avaient salué vendredi, tout comme les paramilitaires soudanais, la volonté affichée par président américain, Donald Trump, de mettre un terme à la guerre au Soudan. Depuis le déclenchement de la guerre entre les forces du général Burhane et celles de son ancien allié Mohamed Hamdane Daglo, en avril 2023, les efforts de médiation n'ont pas abouti à un cessez-le-feu, les deux camps rivalisant pour remporter la victoire militaire. La guerre, marquée par des exactions dans les deux camps, a fait des milliers de morts et forcé le déplacement de millions de personnes, plongeant le pays dans ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire" au monde

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