Au Gabon, Emmanuel Macron mise sur coopération culturelle, environnementale et sécuritaire

L'inauguration des nouveaux locaux de l'Institut français, la visite d'un complexe administratif, une séance de basket et des échanges sur la préservation de la forêt du Bassin du Congo ont marqué, lundi, la fin de la visite d'Etat du président français Emmanuel Macron au Gabon.

Avec son homologue gabonais Brice Oligui Nguema, arrivé au pouvoir par un putsch en août 2023, puis élu après 19 mois de transition, il a consacré plusieurs heures à la visite des grands chantiers de la capitale Libreville lors de ce séjour qui aura duré moins de 24 heures.

Les deux hommes se sont d'abord rendus sur le chantier de la cité Emeraude, un complexe administratif d'envergure regroupant plusieurs bâtiments destinés à l'administration gabonaise et au logement de ses fonctionnaires en plein coeur de la ville. Ce projet symbolise le rôle de président-bâtisseur que Brice Oligui Nguema met en avant.

Inauguration de l'Institut français

Emmanuel Macron a également inauguré les nouveaux locaux de l'Institut français, l'un des rares espaces culturels de la ville, partiellement fermé depuis plusieurs mois pour rénovation.

Pour clore cette visite, les deux dirigeants ont évoqué les enjeux environnementaux et économiques liés à la forêt du Bassin du Congo, quelques jours après le lancement par le Brésil, en marge de la COP30, d'un fonds pour préserver les forêts tropicales qui a recueilli environ 5,5 milliards de dollars d'engagements financiers sur les prochaines années. Emmanuel Macron a rappelé "qu'il n'y a aucune chance qu'on atteigne la neutralité carbone en 2050 si nos puits de carbone naturels comme les forêts, ne continuent pas de capter autant".

Brice Oligui Nguema a lui insisté sur une préservation environnementale qui repose sur une logique économique, "source de création de valeur au bénéfice de ceux-là même qui assurent la conservation de ce capital naturel" et a invité les entreprises françaises "à privilégier l'acquisition des crédits carbone gabonais". Dans le cadre de la réorganisation de la présence militaire française en Afrique, la base française du camp de Gaulle à Libreville sera prochainement transformée en Académie de protection de l'Environnement et des Ressources naturelles (APERN), destinée à devenir "un lieu de formation et d'excellence au niveau régional pour la lutte contre les trafics environnementaux", selon Emmanuel Macron.