Située dans le Pavillon des Sessions rénové 25 ans après son ouverture, la nouvelle Galerie des cinq continents a ouvert ses portes mercredi 3 décembre au musée du Louvre à Paris. Fruit d’une collaboration entre le Louvre et le Musée du Quai Branly-Jacques Chirac, la nouvelle galerie présente une collection d’objets provenant d’Europe, d’Asie, des Amériques, d’Océanie et d’Afrique, organisée en plusieurs parties. Chacune porte sur un grand questionnement de l’humanité : naître et mourir, expliquer le monde, manifester l’autorité, passer d’un monde à l’autre. Une sélection d’œuvres explore la façon dont chaque thème est abordé dans diverses cultures.
Photo : AGUESSY Sarah-Agnès
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Une galerie née d’une réflexion sur l’universalisme
En 2024, le musée du Louvre invite le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne pour présenter "La Chaire du Louvre", une série de conférences qui donne chaque année l’occasion à un penseur de poser son regard sur le musée. Souleymane Bachir Diagne a choisi de mettre en perspective la question de l’universalisme au musée du Louvre. "Il a souhaité réfléchir à cette idée que le Louvre est un musée universel depuis 1793", explique Barthélémy Etchegoyen Glama, directeur du musée Bonnat-Helleu, qui a travaillé sur les collections. Dans cette démarche, le philosophe a mis dos à dos deux formes de l’universalisme, "une première très verticale, qui consiste à laisser un continent dicter aux autres ce qu’est l’universel. Une autre forme, que Bachir appelle l’universel latéral, qui consiste à mettre à égalité toutes les cultures du monde, et à favoriser entre elles des traductions", explique-t-il.

Photo : AGUESSY Sarah-Agnès
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Une "fenêtre" sur les questionnements de l’humanité
Les questions anthropologiques qui définissent les différentes parties du parcours et rassemblent des œuvres des différentes origines permettent un dialogue culturel et sont censées provoquer une réflexion chez le visiteur. "Ces thèmes sont d’abord des grandes fenêtres qui permettent de rentrer dans un questionnement très large autour du pouvoir que nous accordons toutes et tous, depuis la préhistoire, aux objets", affirme le directeur du musée de Bayonne.

Photo : AGUESSY Sarah-Agnès

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Pratique. Les réservations sont ouvertes sur la billetterie du Louvre.
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