Un important réseau de courtage de diamants, le Rapaport Group, a appelé jeudi ses membres dans près de 80 pays à enquêter sur la provenance de leurs diamants afin d'écarter ceux provenant des mines de Marange au Zimbabwe où des violations des droits de l'homme ont été dénoncées.
"Chez Rapaport, nous allons faire des efforts très importants afin de nous assurer, autant que faire se peut, que les diamants que nous offrons ne proviennent pas des mines Marange", a indiqué le président du réseau, Martin Rapaport, lors d'une conférence téléphonique.
En août 2010, le réseau avait annoncé son refus de commercialiser les diamants provenant de ces mines, affirmant qu'il n'y avait pas de garanties qu'ils ne soient pas des "diamants du sang".
"Nous voulons que nos membres, de manière honnête, reponsable et raisonnable, enquêtent sur la provenance des diamants", a assuré M. Rapaport à l'adresse de ses 6.750 membres dans 78 pays, ajoutant que les sociétés qui continueraient à distribuer ces pierres précieuses seraient exclues.
"Vous pouvez très facilement ruiner votre réputation en vous plaçant du mauvais côté sur la question des droits de l'homme", a-t-il déclaré.
L'administration américaine a sanctionné mi-décembre deux mines de diamants situées sur le site de Marange, où de graves atteintes aux droits de l'homme avaient été constatées en 2008.
Les mines de Marange sont considérées comme les plus riches découvertes en Afrique depuis des décennies.Elle avaient été envahies en 2008 par l'armée zimbabwéenne qui en a expulsé des milliers de mineurs, avant de forcer des civils à les remplacer.Selon des groupes de défense des droits de l'Homme, environ 200 personnes ont été tuées et d'autres battues ou violées.
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