Le Premier ministre zimbabwéen, Morgan Tsvangirai, a indiqué que son gouvernement avait un grand besoin des revenus de riches gisements de diamants du pays, jeudi, après la levée d'un embargo imposé suite à des violations des droits de l'Homme dans les mines.
"Vous savez bien que le gouvernement a besoin de ressources et nous considérons que les diamants sont un contributeur majeur pour le fisc", a déclaré M. Tsvangirai à la presse après avoir visité quatre mines des champs de Marange, à environ 200 km à l'est de la capitale, Harare.
Après une très longue descente aux enfers dans la décennie 2000, l'économie du Zimbabwe a commencé à rebondir depuis la formation en 2009 d'un gouvernement d'union nationale par M. Tsvangirai et son adversaire, le président Robert Mugabe.
Le Premier ministre, qui cherche notamment des moyens pour répondre aux revendications salariales de ses fonctionnaires, a déclaré qu'il était impressionné par les opérations des sociétés minières opérant à Marange.
L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch affirme que l'armée de Robert Mugabe a tué plus de 200 personnes après la découverte des diamants en 2006, dans des opérations visant à éliminer les petits exploitants de la région.
Le Processus de Kimberley, organisation visant à empêcher le commerce des "diamants du sang", a en conséquence interdit la vente des gemmes de Marange, avant de lever son embargo, quand bien même toutes les incertitudes n'ont pas été levées quant au respect des droits de l'Homme sur place.
Toutes les entreprises minières opérant dans la région sont détenues conjointement par des investisseurs étrangers et le gouvernement zimbabwéen, qui espère engranger 600 millions de dollars grâce aux ventes de diamants cette année.
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