Les combats entre deux factions de la rébellion Mouvement du 23 mars (M23), qui ont repris samedi dans l'Est de la République démocratique du Congo, se poursuivaient toujours lundi, a-t-on appris lundi auprès du M23 et de l'armée.
Aucune nouveau bilan d'éventuelles victimes n'a pu être obtenu de part et d'autre.
"Les combats se poursuivent depuis le jour où (le général Sultani) Makenga et son groupe ont décidé de nous attaquer.Nos troupes progressent très bien, nous n'avons perdu aucune position, et au contraire, nous avançons", a affirmé à l'AFP Jean-Marie Runiga, à la tête d'une aile du M23 opposée à un accord avec le gouvernement.
"Les deux factions du M23 sont en train de s'affronter.On entend des bruits, des crépitements du côté de Rugari", une localité à environ 5 kilomètres de Kibumba, à la frontière avec le Rwanda et fief de Jean-Marie Runiga, a déclaré à l'AFP un officier supérieur de l'armée du Nord-Kivu (Est).
Pour Bertrand Bisimwa, nouveau président politique de l'aile Makenga, nommé en remplacement de Jean-Marie Runiga, la partie adverse recule.
"Nous avons pris Rugari depuis hier (dimanche), et aujourd'hui nous venons de prendre l'avant-dernière position avant Kibumba", a-t-il assuré à l'AFP.
Jean-Marie Runiga, lui, a souligné que les heurts se déroulaient vers la base militaire de Rumangabo, située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu.
Depuis la signature le 24 février d'un accord-cadre de l'ONU pour la pacification de l'Est congolais, signé par onze pays africains, des combats meurtriers opposent les deux factions du M23, qui se partagent des zones adossées au Rwanda et à l'Ouganda.
Des experts de l'ONU accusent ces deux pays de soutenir la rébellion, que l'armée congolaise combat depuis près d'un an - des accusations qu'ils démentent.
A la suite de pourparlers, sous l'égide de l'Ouganda, entre le gouvernement de la République démocratique du Congo et le M23 un accord devrait être signé vendredi prévoyant notamment l'intégration de certains rebelles dans l'armée.
Samedi, la fédération d'ONG Société civile du Nord-Kivu a indiqué que le "bilan provisoire" des affrontements était "d'une dizaine de morts et 8 blessés", essentiellement des civils.
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