La famille de sept otages français - dont quatre enfants - enlevés il y a deux mois dans le nord du Cameroun par le groupe islamiste nigérian Boko Haram et détenus depuis au Nigeria a été libérée et tous sont en bonne santé, selon les présidences camerounaise et française.
"Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, annonce à l'opinion publique nationale et internationale que les sept otages français enlevés le 19 février 2013 à Dabanga (nord) ont été rendus cette nuit (de jeudi à vendredi, ndlr) aux autorités camerounaises", selon un communiqué lu à la radio nationale.
Tous les membres de la famille "sont sains et saufs", précise le communiqué, qui remercie "les gouvernements du Nigeria et de la France pour leur aide".
L'Elysée a confirmé la libération des otages et indiqué qu'ils étaient "tous en bonne santé".Le chef de la diplomatie Laurent Fabius s'est immédiatement rendu sur place et "la famille Moulin-Fournier sera le plus vite possible rapatriée en France", a ajouté l'Elysée.
Les otages sont "extrêmement heureux et en forme", a déclaré à l'AFP M. Fabius, qui s'est entretenu avec la famille au téléphone.Il a précisé qu'ils avaient été libérés "dans une zone entre le Nigeria et le Cameroun".
Le père, la mère et leurs quatre garçons âgés de 5 à 12 ans résidaient depuis 2011 à Yaoundé où le père, Tanguy, est employé expatrié du groupe GDF Suez.Cyril Moulin-Fournier, le frère de Tanguy, qui vit en Espagne, les avait rejoints pour des vacances.
La famille avait été enlevée dans le nord du Cameroun où elle était allée visiter un parc national.
Leurs ravisseurs se réclamaient de la secte islamique Boko Haram, active dans le nord du Nigeria, une zone troublée depuis plusieurs années par des attentats et des assassinats, réprimés dans le sang par les forces de sécurité nigérianes.
Dans deux vidéos, diffusées les 25 février et 18 mars, les ravisseurs exigeaient, en échange de la libération des Français, celle de membres de leur groupe, prisonniers au Nigeria et au Cameroun.
L'Elysée, rappelant que "huit autres ressortissants français sont toujours détenus au Sahel", "réaffirme son soutien aux familles et redit sa détermination à oeuvrer sans relâche à leur libération".
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