"Nos emplois sont menacés" ou "nous réclamons une intervention du gouvernement pour trouver une solution", ont notamment scandé des centaines d'employés de Centrale Danone, la filiale marocaine du géant français de l'alimentaire.
L'entreprise est touchée de plein fouet par une campagne de boycott lancée anonymement il y a six semaines sur les réseaux sociaux contre la "cherté de la vie", qui cible également les stations-service Afriquia et l'eau minérale Sidi Ali.
Les promoteurs du boycott affirment vouloir obtenir une baisse des prix en s'attaquant aux "leaders du marché" marocain.
Depuis le début du mouvement, la filiale détenue à 99,68% a connu "un repli de son activité" et mis un terme aux contrats de 886 intérimaires de courte durée.
"Je suis avec les citoyens pour une baisse des prix, mais pas de cette façon qui porte atteinte aux intérêts des employés", souligne Brahim, 34 ans, salarié de Danone à Salé, près de Rabat, assurant "manifester spontanément".
"Le message est passé, il est temps de mettre un terme au boycott", dit Alaeddine, 39 ans, employé de l'entreprise dans son usine d'El Jadida, à 200 kilomètres au sud de Rabat.
La société cotée à la Bourse de Casablanca a dit lundi s'attendre à une perte nette de 150 millions de dirhams (13,5 millions d'euros) au premier semestre 2018.
Fin mai, elle a annoncé une réduction de 30% de son approvisionnement en lait auprès de ses fournisseurs locaux --120.000 éleveurs au total--, motivant sa décision par une baisse de ses ventes.
Le gouvernement marocain a mis en garde contre les effets négatifs que pourrait avoir le boycott sur l'emploi et l'économie, en particulier dans le secteur laitier.
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